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Le président ghanéen plagie Bush pour son discours d'investiture et suscite un tollé (VIDEO)

Elu en décembre dernier, Nana Akufo-Addo prononçait le 8 janvier son discours d'investiture devant une salle comble... mais également sous l’œil attentif des internautes, qui n'ont pas manqué de repérer quelques emprunts notables dans ses paroles.

L'angoisse de la page blanche ne frappe pas que les poètes maudits : les plumes des grands de ce monde peuvent aussi parfois manquer d'inspiration. Et c'est peut-être ce qui dont a été victime Nana Akufo-Addo, président du Ghana, alors qu'il devait prononcer son discours d’investiture le 8 janvier au soir. 

Vainqueur avec 53% des voix de la présidentielle de septembre dernier, le nouveau président a cru bon de reprendre mot pour mot des phrases entières prononcées par Bill Clinton et George W. Bush en leur temps. Cependant, les réseaux sociaux ont la mémoire plus tenace et la réaction plus rapide que l'auditoire qui était venu l'écouter ce soir-là, certains n'hésitant pas à parler de «plagiat».

«Je vous demande d'être des citoyens, des citoyens et non des spectateurs, des citoyens et non des sujets, des citoyens responsables œuvrant à la construction de nos communautés et de notre nation», a-t-il lancé à la foule, citant dans le texte le discours d’inauguration de George W. Bush en 2001. Autre emprunt notable, cette phrase prononcée par Bill Clinton en 1993 et dont seul le nom du pays a été modifié : «Même si les défis qui nous attendent s'annoncent monumentaux, nos forces le sont aussi. Les Ghanéens ont toujours été un peuple en mouvement permanent, insatiable, plein d'espérance, et nous devons accomplir le devoir d'aujourd'hui avec la même vision et la même volonté que nos aînés d'hier.»

Nana Akufo-Addo, candidat pour la troisième fois à la présidentielle ghanéenne, est pourtant d'ordinaire réputé pour son sérieux, et les observateurs s'étaient dans un premier temps accordés pour reconnaître le caractère hautement présidentiel de son discours. Le directeur de la communication de la présidence, Eugene Arhin, a tenu à présenter ses excuses sur Facebook peu de temps après. Réagissant à la polémique qui commençait à prendre de l'ampleur sur internet, il a regretté «une inattention absolument involontaire». 

La présidentielle américaine semble être une source d'inspiration féconde pour les rédacteurs de discours politiques. En juillet dernier, c'est Melania Trump, l'épouse de celui qui était alors simple candidat à la Maison blanche, qui s'était vue reprocher de reprendre des extraits d'un discours de Michelle Obama