«Je suis optimiste. Je suis prêt à une réconciliation avec eux à condition qu'ils déposent les armes», a déclaré Bachar el-Assad, cité par Thierry Mariani à l’AFP.
Selon le député français, le chef de l’Etat syrien leur a déclaré «compter beaucoup» sur la réunion d'Astana, la capitale du Kazakhstan, où doivent prochainement se tenir des pourparlers de paix parrainés par la Russie et la Turquie. Il a précisé être «prêt à discuter» avec 91 groupes rebelles, en excluant le groupe djihadiste Daesh et Fateh al-Cham, ancien branche syrienne d'Al-Qaïda.
Par ailleurs, le président syrien a estimé que la Turquie était un «pays fragilisé» à cause de la politique de son président Recep Tayyip Erdogan. Il l'a accusé d'avoir mis sous les verrous «plus de prisonniers politiques que tous les pays arabes réunis». Selon Thierry Mariani, Bachar el-Assad a déclaré ne pas pouvoir faire confiance à Recep Erdogan, qui reste un «islamiste».
Bachar el-Assad a en outre accusé la France de mener une politique de l'autruche, en assurant qu'elle était moins en sécurité qu'auparavant et que les deux pays avaient les «mêmes ennemis», a précisé le député.
Interrogé sur les exactions commises par le gouvernement, Bachar el-Assad a répondu qu'il n'y avait pas de guerre propre et reconnu qu'il y avait eu «des exactions de tous les côtés». «Il y a eu probablement des erreurs du côté gouvernemental. Je les regrette et je les condamne», a-t-il concédé, toujours selon Thierry Mariani.
Concernant une possible remise en cause par la nouvelle administration américaine de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, Bachar al-Assad a déclaré «croire au pragmatisme» du président élu Donald Trump.
Le président syrien s'est entretenu pendant plus d'une heure avec trois députés français, Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq et Jean Lassalle, qui s'étaient rendus le 6 janvier à Alep, récemment reconquise par les forces gouvernementales, où ils ont passé le Noël orthodoxe «en solidarité avec les chrétiens d'Orient».