«Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l’amélioration des conditions de vie des soldats», a affirmé le président ivoirien Alassane Ouattara, dans une brève déclaration, retransmise par la télévision nationale.
L'accord a été scellé à l'issue d'une rencontre entre le ministre ivoirien de la Défense, Alain-Richard Donwahi et une délégation des soldats mutins à Bouaké, a annoncé le chef de l'Etat.
«Ayant marqué mon accord, je demande à tous les soldats de regagner leurs casernes pour permettre l’exécution de ces décisions dans le calme», a-t-il poursuivi, sans préciser les termes de l'accord.
Le 6 janvier, des militaires mécontents de leurs conditions de travail ont lancé un mouvement de contestation dans plusieurs villes du pays, gagnant même la capitale économique Abidjan.
Les mutins réclament le paiement de primes, des augmentations de salaire, une promotion plus rapide entre les grades et des logements.
Le gouvernement ivoirien avait annoncé la tenue d'un conseil ministériel extraordinaire le 7 janvier à 17h.
Le ministre de la Défense retenu puis libéré
L'annonce du président Alassane Ouattara n'a pas fait décolérer certains mutins, non-satisfaits des termes de l'accord, qui ont empêché le ministre ivoirien de la Défense Alain Richard Donwahi de quitter la résidence du sous-préfet en tirant des rafales de Kalachnikov et des armes lourdes, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place.
«Il faut que le président nous dise à quelle date nous serons réglés et la somme qui nous sera versée», a déclaré un mutin à l'agence de presse française.
Près de deux heures plus tard, le ministre a été libéré et a pu quitter la ville par avion.