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La Russie et la Grèce sont prêtes à accélérer le rythme de leur coopération

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé, lors de la conférence de presse clôturant la visite de son homologue grec Nikos Kotzias à Moscou, que les deux pays allaient accélérer la cadence de leur coopération.

« Compte tenu l’intérêt montré par la Grèce envers le projet de construction d'un gazoduc en Turquie à proximité des frontières de la Grèce, nous pensons que ce projet offre de très bonnes perspectives », a indiqué le chef de la diplomatie russe.

«Les deux parties sont d’avis que la paix ne peut être obtenue que par un dialogue direct entre les autorités à Kiev et ceux qui veulent défendre leur terre dans le Sud-Est du pays », a souligné Sergueï Lavrov, avant d’ajouter : «Et nous devons garantir les droits de toutes les minorités qui habitent en Ukraine. Monsieur le ministre a parlé de l’importante communauté grecque qui habite dans la région de Marioupol, mais il y a d’autres minorités qui vivent en Ukraine : roumaine, hongroise, bulgare – nous tous pensons qu’elles doivent avoir la certitude que tous les processus qui sont en cours doivent se terminer par un règlement politique qui prendra en compte les intérêts de ces ukrainiens».

Sergueï Lavrov a aussi noté que Moscou appréciait la position constructive de la Grèce dans le cadre des relations entre la Russie et l’Union européenne et se prononce en faveur du développement d’une coopération «sans tentatives de la politiser ou de la sacrifier aux intérêts géopolitiques de tiers».

Pour sa part, le chef de la diplomatie grecque Nikos Kotzias a annoncé qu’il ne soutenait pas le principe de faire pression sur la Russie en utilisant des sanctions économiques. «Il faut trouver d’autres moyens, il faut prendre d’autres décisions qui nous satisfassent», a déclaré le ministre grec.

Sur le plan économique, malgré les sanctions, la Russie s'est montrée disposée à soutenir la Grèce. « En ce qui concerne les questions économiques, nous avons discuté de l’état financier de la Grèce. Notre situation n’est pas beaucoup plus confortable en raison des décisions unilatérales et non-légitimes de nos collègues occidentaux. Mais s’il y a des demandes de la part du gouvernement grec, elles seront prises en considération sans aucun doute», a précisé Sergueï Lavrov reconnaissant l'allusion à la demande éventuelle d'une aide financière de la part d'Athènes.