Des militaires mutins qui réclament des meilleures conditions salariales contrôlent pour le troisième jour trois villes de Côte d'Ivoire, y compris Bouaké, ancienne capitale de l'ex-rébellion armée du nord du pays, lorsque celui-ci était coupé en deux entre 2002 et 2011. Les protestations ont également éclaté dans les villes de Daloa, Daoukro, Korhogo et Odienné.
Les soldats réclament le paiement de primes, des augmentations de salaire, un système de promotion plus rapide entre les grades et des logements de fonction.
D'après les témoinages, les tirs de rafales et à l'arme lourde continuent.
«Nous allons discuter avec nos hommes, recueillir leurs préoccupations, et trouver des solutions à cette situation qui est compréhensible mais déplorable», a affirmé le ministre de la Défense, Alain-Richard Donwahi, à la télévision nationale.
«Nous sortons d'une crise et notre armée est en reconstruction ; les choses n'avancent pas aussi vite qu'on pourrait l'espérer mais elles avancent quand même», a-t-il poursuivi.