«RT a été très actif pour promouvoir un point de vue particulier, pour dénigrer notre système, notre prétendue hypocrisie sur les droits de l’homme etc. Peu importe quelle brèche, quelle fissure ils pouvaient trouver chez nous, ils l’exploitaient», a déclaré James Clapper lors d’une réunion sur la cyber-sécurité, le 5 janvier, à la Commission des services armés du Sénat.
Accusant Moscou d’avoir mené une campagne «aux multiples facettes» visant à s’immiscer dans la présidentielle américaine pour faire élire Donald Trump, le directeur du renseignement intérieur a cité les outils utilisés, selon lui, par le Kremlin : le piratage informatique, la diffusion de fausses nouvelles, les réseaux sociaux mais aussi… RT.
Qualifiant la manœuvre supposée de «grave», James Clapper a même émis l’idée de ressusciter l’Agence d'information des Etats-Unis (USIA), un organisme fondé durant la guerre froide pour superviser la propagande de l’Etat américain, dissout en 1999.
«Nous pourrions avoir une Agence d'information des Etats-Unis (USIA) gonflée à bloc pour mener cette guerre de l’information beaucoup plus agressivement» que ce n’est le cas actuellement, a ainsi lancé le chef du renseignement intérieur, tout en soulignant qu’il s’agissait uniquement d’une opinion personnelle.
Depuis l’élection de Donald Trump à la présidentielle américaine de novembre 2016, l’administration du président sortant Barack Obama multiplie les charges contre la Russie, qu’elle accuse de s’être immiscée dans le scrutin en supervisant notamment le piratage des emails du Comité national démocrate, qui avaient été révélés par l'organisation WikiLeaks.
Alors qu’aucune preuve n’a été apportée par Washington pour étayer ces affirmations. James Clapper a annoncé devant le Congrès qu’une version déclassifiée du rapport commandé en décembre par Barack Obama sur ce sujet, serait rendue publique «au début de la semaine prochaine».