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Secret des affaires : la directive européenne provoque la colère des syndicats et des associations

Des dizaines de dirigeants syndicaux et d’associations ont appelé le Parlement européen à modifier le projet de directive sur le secret des affaires. Il doit être voté mardi prochain.

«Revoir la copie.» C’est ce que désire soixante-cinq dirigeants de syndicats et d’associations. Ils en appellent aux eurodéputés avant le vote du projet prévu mardi prochain selon l’organisation des cadres de la CGT.

Ils considèrent la directive comme une «menace» sur les droits fondamentaux. D’après eux, elle «fait primer les profits des multinationales sur les intérêts sociaux, environnementaux et démocratiques». L’UGICT a fait part dans un communiqué de sa volonté que «les eurodéputés fasse primer l’intérêt général et la démocratie sur les injonctions des multinationales».

Le syndicat souligne que l’ensemble de l’action des journalistes, syndicalistes et lanceurs d’alerte est menacée. «Une définition large et floue du secret des affaires» et la création d’une «infraction» dès lors qu’une information jugée «confidentielle» par une entreprise est diffusée sont les deux points les plus problématiques.   

L’UGICT-CGT regrette que la Commission européenne refuse la mise en chantier d’une directive sur les lanceurs d’alerte malgré la demande du Parlement européen.

Des personnalités à l'origine de la démarche

Cet appel est lancé par des personnalités tel que le fondateur de Wikileaks, Julian Assange ou encore le président de la Confédération européenne des syndicats, Ignacio Fernandez Toxo. L’ensemble des syndicats français et de nombreuses autres organisations comme l’Association Européenne des Droits de l’Homme, la Fédération internationale des journalistes ou encore Magistrats Européens pour la Démocratie font également partie intégrante de l’initiative.  

Elise Lucet, célèbre journaliste française, parfois en prise avec le monde des affaires dans le cadre de son émission «Cash investigation», a également lancé une pétition. Elle a déjà reccueilli 150 000 signatures.