International

Aux Etats-Unis, une épicerie «interdite aux musulmans et à Obama» fait scandale

Le propriétaire de ce magasin du Nouveau-Mexique est un habitué des provocations de ce genre, mais l'attention portée sur lui par les médias américains a suscité une polémique sur internet.

Une épicerie du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des Etats-Unis, a suscité une vague d'indignation après avoir affiché sur sa devanture une pancarte «Obama et les autres musulmans ne sont pas les bienvenus ici».

La boutique, située dans la bourgade de Mayhill, à 265 kilomètres au sud-est d'Albuquerque, est connue de la presse locale pour ses messages xénophobes depuis plusieurs années. Une sorte de «tradition» qui était restée relativement discrète jusqu'à ce qu'un voyageur, indigné par l'affiche en question, décide de prévenir les chaînes de télévisions nationales.

D'après un ancien employé interviewé par la station locale de télévision KOB, le propriétaire chasse de son magasin les clients qui se disent choqués par ses pancartes. «Il rejette beaucoup de gens», a-t-il ajouté. L'un d'eux portait le message «Tuez Obama» en grosses lettres... avec en tout petit à côté le mot «care», précision un peu trop discrète impliquant qu'il ne s'agissait pas de tuer le président mais son programme de couverture sociale.

Les pancartes insultantes ont engendré un raz-de-marée de réactions outrées sur les réseaux sociaux, beaucoup appelant au boycott du magasin. La page Facebook de l'épicerie a rapidement été prise d'assaut par des internautes de tous les Etats-Unis qui ont manifesté leur indignation.

«Je ne comprends pas que ce magasin n'ait pas déjà fait l'objet d'une enquête des services secrets», s'insurge une utilisatrice de Twitter.

Sur Facebook, certains pointent du doigt d'autres dérives du magasin, qui affichait jusqu'à récemment une photographie d'un membre du Ku Klux Klan.

Certains rappellent, à l'inverse, la multiplication des actes à l'encontre des électeurs de Donald Trump après le scrutin du 9 novembre, comme ce restaurant qui refusait ceux ayant porté leur choix sur le candidat républicain.