Avec 762 homicides en 2016, Chicago est devenue la ville où deux personnes par jour en moyenne meurent de mort violente. Un record depuis 1996. Cette année-là, 796 personnes avaient été tuées. C'est autant que les meurtres additionnés de New York et de Los Angeles. Et encore, la statistique ne comprends pas les personnes tuées par la police et les situations de légitime défense.
Donald Trump a commenté le triste record sur Twitter : «4 331 victimes de tirs, dont 762 meurtres en 2016. Si le maire n'y peut rien, il doit demander de l'aide aux autorités fédérales».
La police met en avant le nombre d'armes en libre circulation dans la ville, ainsi que l'effet «Ferguson», du nom de la ville où des émeutes interraciales avaient éclaté à l'été 2014, à la suite de la mort d'un jeune homme noir de 18 ans, Michael Brown abattu par la police. Après la mort d'un jeune homme de 17 ans Laquan McDonald abattu par un officier de police, le nombre de contrôles de police est tombé de 49 257 en août 2015 à 8 859 en août 2016, les arrestations dans le même temps sont passée de 10 000 à 6 900.
En 2015, Chicago avait eu à déplorer «seulement» 480 morts. En termes de fréquence pour 100 000 habitants, la ville du crime ne se classait pourtant que 24e sur les 25 agglomération les plus mortellement dangereuses, Saint-Louis, dans le Missouri, se trouvant en tête.
Dans les six premières heures de 2017, à Chicago, trois personnes sont déjà mortes et 13 autres ont été blessées par balle.