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Des hackers publient un plan d’annexion de Kaliningrad par l’OTAN

D’après un communiqué publié jeudi matin sur le site des forces armées lituaniennes attribué par la suite à une attaque de hackers, l’OTAN a planifié l’annexion de l’enclave russe de Kaliningrad limitrophe de la Lituanie. Une enquête a été ouverte.

Le communiqué affirmait que les exercices militaires conjoints intitulés «Saber Stroke» (Coup de sabre), actuellement en cours en Pologne et dans les Etats baltes, sont en fait un prélude à l’annexion par l’OTAN de la ville de Kaliningrad, enclave russe sur la côte de la mer Baltique entre la Pologne et la Lituanie.

Le porte-parole du ministère de la Défense Victoria Cemenite a confirmé à l’agence d’information Delfi qu’une attaque de hackers avait effectivement eu lieu et que les fausses informations ont été supprimées du site.

«Les analystes du centre national pour la cybersécurité sont en train d’enquêter sur l’attaque», a-t-elle ajouté. L'enquête portera notamment sur la société privée chargée de la protection des serveurs du quartier général des forces armées.

Les exercices «Saber Stroke» organisés par les forces américaines en Europe se déroulent du 1er à 19 juin en Estonie, en Lituanie, en Lettonie et en Pologne. Près de 6 000 militaires de 13 Etats membres de l’OTAN sont mobilisés, de même que des unités de Finlande, de Suède et de Géorgie. Il s’agit des exercices les plus importants sur le territoire lituanien depuis l'adhésion de l'ancienne république soviétique à l’Alliance en 2004. Selon les responsables de l’OTAN, les manœuvres visent à augmenter l’interopérabilité entre les forces armées des Etats membres.

Les exercices s'articulent autour d'une première phase opérationnelle réunissant les forces aériennes et terrestres des différents Etats et d'une seconde phase virtuelle de simulation numérique d'un conflit régional.

L’opération «Saber Stroke» s'inscrit dans une tendance d'augmentation des effectifs militaires des Etats-Unis et de l'OTAN dans les pays en question et de multiplication des exercices conjoints sous prétexte d'une supposée «menace russe» ressentie par les Etats Baltes sur fond d’accusations quant à la présence de militaires russes en Ukraine.

De son côté, Moscou a réagi en promettant de renforcer ses activités militaires en Crimée. «Bien évidemment, nous allons accroître la présence de nos forces en Crimée, étant donné que les pays de l’OTAN ont intensifié leurs activités à proximité immédiate de nos frontières», a dit Alexandre Grouchko, représentant permanent de la Russie à l’OTAN.

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