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En continu : Daesh revendique l’attentat d'Istanbul ayant fait 39 morts

Une attaque meurtrière s’est produite dans la nuit du Nouvel an dans une populaire boîte de nuit d'Istanbul, Reina. Un assaillant déguisé en père Noël a mitraillé des personnes venues célébrer le Nouvel An en faisant de nombreux morts et blessés.

Lundi 2 janvier

Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur l'attentat. Il s'agit des premières interpellations en lien avec l'attaque.

Les drapeaux sont en berne au siège de l’OTAN, à New York, en signe de solidarité avec la Turquie. C’est ce qu’a annoncé la porte-parole de l’Alliance, Oana Lungescu, dans un poste tweet accompagné d’une photo.

Daesh a revendiqué l'attentat dans une boîte de nuit d'Istanbul la nuit du Nouvel An. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe djihadiste indique qu'«un des soldats du califat» a mené l'attaque contre l'établissement Reina. Il précise que l'assaillant, qui est toujours en fuite, a utilisé des grenades et une arme à feu pour tirer sur les clients de cette boîte de nuit huppée. Plus de 20 des 39 morts étaient étrangers tandis que 65 personnes ont été blessées dans l'attaque. 

Dans son communiqué, Daesh accuse la Turquie, un pays peuplé majoritairement de musulmans, de s'être alliée aux chrétiens, alors que l'armée turque poursuit depuis quatre mois une incursion dans le nord de la Syrie dont elle tente de déloger l'Etat islamique et des milices kurdes.

Daesh a très rarement revendiqué des attentats en Turquie même si le groupe a été montré du doigt à plusieurs reprises par les autorités.

Avant cette revendication, les autorités turques avaient estimé que l'auteur de la fusillade était lié à Daesh et qu'il pourrait être kirghize ou ouzbek, selon le quotidien turc Hurriyet. Les enquêteurs estiment possible qu'il soit lié à la cellule qui a commis le triple attentat-suicide de l'aéroport d'Istanbul qui avait fait 47 morts en juin et avait été imputé à l'EI, selon ce journal. 

 

Une citoyenne russe est morte dans l’attentat d’Istanbul, a fait savoir le Consulat général de Russie à Istanbul en ajoutant que les Russes ne figurent pas parmi les blessés.

Dimanche 1 janvier

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête au lendemain de l'attentat d'Istanbul qui a fait 39 morts, dont une Française, et une soixantaine de blessés.

L'enquête, confiée à la Sdat (Sous-direction antiterroriste) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ouverte pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, est classique du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes. Trois Français ont été blessés au cours de l'attaque survenue dans une boîte de nuit pendant la célébration du Nouvel An à Istanbul.

Une Franco-Tunisienne est morte dans l’attaque d’Istanbul, a confirmé le Quai d’Orsay.

Deux Indiens sont décédés dans l’attaque d’Istanbul, a fait savoir Souchma Souaraj, ministre indienne des Affaires Etrangères.

«J’ai de mauvaises nouvelle en provenance de Turquie. Nous avons perdu deux concitoyens dans l’attentat d’Istanbul. L’ambassadeur indien se rend à Istanbul. Les victimes sont Abis Rizvi, fils de l’ancien parlementaire de la Rajya Sabha [Chambre haute du parlement indien] et Khushi Shah, de Gujarat», a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exprimé ses condoléances à la Turquie. «L’attentat d’Istanbul est un autre exemple du terrorisme extrémiste islamiste, qui représente la plus grande menace pour le monde», a déclaré le dirigeant israélien , dans des propos relayés par le journal JPost. Il a ajouté que la lutte contre le terrorisme devait se faire au niveau international.

Le pape François a condamné l'attentat en Turquie, dans les premières heures de 2017, et appelé à la mobilisation de tous, à l'occasion de ses vœux pour la nouvelle année.

«Malheureusement, la violence a encore frappé dans cette nuit de vœux et d'espoir», a déclaré le pape argentin, devant quelque 50 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre à l'occasion de la prière de l'angélus. «Triste, j'exprime ma proximité avec le peuple turc», a-t-il ajoutant qu'il priait pour «les nombreuses victimes et blessés».

Le souverain pontife a aussi lancé un appel à «tous les hommes de bonne volonté pour affronter la plaie du terrorisme, de cette tâche de sang qui enveloppe le monde avec une ombre de peur et de désarroi».

 

Plusieurs Etats confirment la mort de ressortissants dans l’attaque d’Istanbul.

La Belgique a officiellement reconnu qu’un Belge figurait parmi les victimes de l’attentat. Il s’agit plus exactement d’un Belgo-turc d'une vingtaine d'années résidant à Genk, dans le Limbourg.

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé que l’Israélienne qui avait été portée disparue a bien trouvé la mort dans le raid meurtrier. Une autre a été blessée lors de l'attentat. Le site d'informations israélien Ynet, repris par la radio publique, a précisé l'identité de l'Israélienne tuée : une jeune femme de 19 ans prénommée Lian Zaher Nasser.

Des ressortissants de plusieurs pays arabes figurent aussi parmi les 39 morts de l'attaque, ont annoncé les autorités turques. Citée par l'agence progouvernementale Anadolu, la ministre de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya, a affirmé que des ressortissants de l'Arabie saoudite, du Maroc, du Liban et de Libye, figuraient parmi les victimes, sans livrer de chiffre exact pour chaque pays.

A Amman le ministère jordanien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Petra, a indiqué que trois Jordaniens avaient été tués et quatre blessés dans l'attentat d'Istanbul.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a lui rapporté que deux de ses ressortissants avaient trouvé la mort dans l'attaque. Par ailleurs, un Libanais est porté disparu et trois ont été blessés dans l'attaque, a confié à l'AFP le consul du Liban à Istanbul, Hani Chmaitili. L'ambassade du Maroc à Ankara a pour sa part indiqué que trois de ses ressortissants ont été légèrement blessés.

Le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré que «le terroriste» était toujours en fuite, mais qu'il était activement recherché. «Une chasse à l’homme est en cours, a-t-il précisé dimanche matin. La police a lancé des opérations. Nous espérons que l’assaillant sera rapidement capturé.»

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a pour sa part vertement condamné l’attentat d’Istanbul. «Je suis sidéré par les nouvelles de la nuit du Nouvel An sur le Bosphore. D’innocents jeunes gens sont de nouveau devenus les victimes d’une attaque violente et lâche. Nous sommes aux côtés de la Turquie durant cette épreuve épouvantable», dit son communiqué.

La police turque interroge en ce moment le chauffeur de taxi qui a transporté l’auteur de l’attaque de la boîte de nuit, selon le journal Hurriyet. Sa voiture a été saisie afin d’être minutieusement examinée.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a fait savoir que trois ressortissants français avaient été blessés dans l’attaque d’Istanbul.

«Nous sommes en contact avec les autorités turques qui sont en train de procéder à l'identification des corps. A ce stade, nous déplorons trois blessés de nationalité française», souligne le ministre, qui «condamne la lâche et odieuse attaque» dans son communiqué, sans donner plus de détails sur l'état de santé de ces ressortissants.

«La France réaffirme son engagement, aux côtés de la Turquie et de l'ensemble des membres de la coalition internationale, dans la lutte contre le terrorisme», ajoute-t-il

Le président turc Recep Erdogan a vivement condamné l’attaque meurtrière du Nouvel An et a promis de mettre fin à toutes les formes d’attentat terroriste.  

Lire aussi : Recep Erdogan qualifie l’attaque d’Istanbul de «jeu sale» et promet d’écraser le terrorisme

Le président de la République François Hollande a condamné «avec force et indignation» l'attentat qui a fait 39 morts dans une discothèque branchée d'Istanbul, exprimant sa «solidarité avec la Turquie dans cette épreuve».

«Le président de la République dénonce avec force et indignation l'acte terroriste qui a provoqué la mort d'au moins 39 personnes dans une discothèque à Istanbul lors de la soirée du nouvel an», assure l'Elysée dans un communiqué.

«La France exprime sa solidarité avec la Turquie dans cette épreuve et poursuivra impitoyablement la lutte contre ce fléau avec ses alliés», a poursuivi la présidence.

L'attentat d'Istanbul vise à «semer le chaos» en Turquie, a déclaré le président turc Recep Erdogan en commentant l’attaque meurtrière de cette nuit.

«Ils œuvrent pour détruire le moral du pays et semer le chaos en ciblant des civils avec de telles attaques haineuses», a-t-il dit, selon un communiqué publié par la présidence.

Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances au président turc Recep Erdogan pour le décès des ressortissants turcs et d’autres nationalités dans l’attentat.

«Il est difficile de s’imaginer crime plus cynique que le meurtre d’innocents au beau milieu de la fête du Nouvel An. Mais les terroristes sont absolument étrangers à la notion de moralité humaine. Notre devoir commun est de repousser l’agression terroriste de manière décisive», peut-on lire dans le télégramme du président russe.

Une ressortissante azerbaïdjanaise a été blessée dans l’attaque de la boîte de nuit d’Istanbul, a fait savoir le représentant du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères Hikmet Gadjiev.

Une Israélienne a été blessée et une autre est portée disparue après l'attentat, a annoncé dimanche un porte-parole israélien.

«Une Israélienne a été blessée et hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger, tandis qu'on est sans nouvelle d'une deuxième Israélienne qui se trouvait dans cette discothèque au moment de l'attentat», a affirmé à l'AFP le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

 

Des témoins qui ont survécu à l’attaque partagent leurs souvenirs de cette tragédie.

Les messages de condoléances affluent des quatre coins du monde.

Le président américain Barack Obama a proposé à la Turquie son aide dans la résolution l’enquête. Selon le porte-parole de la Maison Blanche Eric Schultz, Barack Obama «a ordonné à son équipe de fournir de l’aide appropriée aux autorités turques».

«Nos pensées sont avec les victimes et leurs proches. Nous continuons de travailler pour empêcher telles tragédies», a écrit la chef de diplomatie européen Federica Mogherini sur son compte Twitter.

Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a qualifié l’attaque de «début tragique de 2017». Il a écrit sur Twitter : «Mes pensées sont avec ceux touchés par l’attaque sur des gens célébrant le Nouvel An et avec le peuple turc.»

Le PDG d’Apple Tim Cook a exprimé ses condoléances au peuple turc dans un post en Turc. «Chère Turquie, nous partageons votre douleur et tristesse. Istanbul, notre cœur est avec toi», lit-on dans ce message.

Le propriétaire de la boîte de nuit Reina, Mehmet Kocarslan, a révélé avoir été mis en garde par les services de renseignement américains contre une possibilité d'attentat. Selon lui, toutes les mesures de sécurité avaient été prises. «Le renseignement américain nous a mis en garde de la possibilité d'une telle attaque il y a une semaine ou dix jours et des mesures ont été prises, notamment en mer. Et regardez ce qui s’est passé», a-t-il confié au quotidien turc Hurriyet.

Pour le moment, 21 victimes ont été identifiées, dont 16 étrangers et cinq ressortissants turcs, selon le ministre turc de l’Intérieur Suleyman Soylu.

Au moins 39 personnes ont été tuées et 69 blessées dans une attaque «terroriste» contre une célèbre boîte de nuit à Istanbul, Reina,  dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. La dsicothèque est située à quelques centaines de mètres de l'endroit où avaient lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore.

L'auteur de l'attaque est toujours recherché, selon le ministre turc de l'Intérieur Suleyman Soylu.

 D’après le gouverneur, l’assaillant a d’abord tué un policier qui se tenait devant la porte de la boîte, puis a fait irruption dans le bâtiment en tirant sur des innocents. «D'une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel An», a-t-il déclaré. Parmi les morts figurent 16 étrangers.

Selon la chaîne d'information NTV, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper aux coups de feu tirés par au moins un assaillant déguisé en père Noël.

Plusieurs blessés ont été rapidement emmenés aux urgences tandis que de nombreuses ambulances et véhicules de police étaient dépêchés sur place, selon la chaîne CNN-Türk.

Des témoins ont rapporté avoir entendu les assaillants crier quelque chose en arabe, selon l'agence de presse Dogan, qui précise qu'environ 700 à 800 personnes étaient dans la boîte de nuit au moment de l'attaque.

«Nous étions venus pour passer un bon moment aujourd'hui, mais tout s'est soudain transformé en chaos et en nuit d'horreur», a raconté à l'AFP Maximilien, un touriste italien.

Les autorités avaient annoncé avoir déployé 17 000 policiers dans Istanbul, afin d'encadrer les festivités du Nouvel An. 

L'attaque contre Reina, emblématique boîte de nuit de la capitale turque, sur la rive européenne d'Istanbul, est survenue alors que le pays est secoué depuis plus d'un an par une série d'attentats meurtriers.

Trois semaines plus tôt, un attentat revendiqué par un groupe radical kurde a fait 44 morts, dont une majorité de policiers, dans le centre d'Istanbul.

La métropole turque a également été frappée par plusieurs attentats attribués aux djihadistes du groupe Etat islamique.