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Kremlin : les sanctions américaines démontrent la politique étrangère agressive de Washington

Qualifiant les nouvelles sanctions mises en place par les Etats-Unis contre la Russie d'illégales, et doutant qu'elles soient approuvées par Donald Trump, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a promis une réponse adéquate de Moscou.

La réponse du Kremlin aux sanctions anti-russes introduites par le président américain sortant Barack Obama, qui prévoient l'expulsion de 35 diplomates et la fermeture de deux sites russes à New-York et dans le Maryland, ne s'est pas faite attendre.

Déplorant l'approbation des mesures, le porte-parole du gouvernement Dmitri Peskov a indiqué qu'elles étaient la preuve de la politique étrangère agressive menée par Washington, et qu'une réponse «adéquate» serait apportée par Moscou.

Nous réfutons catégoriquement les affirmations et les accusations infondées à l'égard de la partie russe

Il a ensuite estimé que les nouvelles sanctions américaines, qu'il a qualifiées d'illégales au regard du droit international, avaient pour objectif de détruire les relations diplomatiques entre Moscou et Washington.

Toutefois, Dmitri Peskov s'est interrogé sur l'efficacité de ces sanctions, alors que l'administration Obama quittera ses fonctions dans trois semaines. Selon lui, celle-ci tente d'imposer un modèle de comportent à la future administration du président élu Donald Trump, qui entrera en fonction le 20 janvier.

«On voit clairement les efforts pour imposer une certaine ligne politique, c'est à dire priver l'administration Trump d'une autonomie quelconque et la priver du droit de choisir le chemin que va proposer le nouveau président», a déclaré le porte-parole du Kremlin, exprimant ses doutes que Donald Trump approuve ces mesures.

Après l'élection de ce dernier en novembre, le président russe Vladimir Poutine avait fait part de son espoir de voir les relations entre les deux pays s'améliorer.

«Une bande de loosers de la politique extérieure»

Dans une publication Facebook nommée «Le coming out d'Obama», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova s'en est vivement pris à la décision du président américain sortant. 

«Ce n'est pas une administration, c'est une bande de loosers de la politique extérieure. Etroits d'esprit et rancuniers. Aujourd'hui, Obama l'a officiellement confirmé. Le plus étonnant, c'est que, sans être parvenu à inscrire dans l'histoire une réussite quelconque sur le plan international, le prix Nobel de la paix, au lieu de mettre un point élégant [à son mandat], a mis une grosse tâche d'encre», a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Expliquant avoir une pensée émue pour le Secrétaire d'Etat américain John Kerry, dont elle regrette qu'un tel professionnel ait été obligé de travailler pour Barack Obama, elle a poursuivi sur le même ton : «Aujourd'hui, c'est le peuple américain qui est humilié, et cela par son propre président et non par les terroristes ou par les troupes rivales.»

«Cette fois, Washington a été giflée par son propre maître, qui a compliqué à outrance les tâches pressantes de l'équipe entrante [de Donald Trump]», peut-on encore lire dans la publication de la représentante russe.

L'agonie de cadavres politiques

Cité par l'agence de presse russe RIA, le président du comité aux affaires internationales de la Chambre haute du parlement russe Konstantin Kosachyov a pour sa part estimé que la décision de Washington d'expulser 35 diplomates russes de son territoire représentait «l'agonie de cadavres politiques».