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Attentat de Berlin : l’ordinateur de bord du camion aurait activé un freinage d’urgence

Selon les révélations de Der Spiegel, une sécurité électronique aurait déclenché le freinage du camion empêchant le terroriste de Berlin de faire plus de victimes. Quant au chauffeur polonais, il était trop blessé pour intervenir d’après l’autopsie.

La technologie a-t-elle permis de sauver de nombreuses vies le 19 décembre à Berlin ? A en croire les informations publiées le 28 décembre par le Der Spiegel, c’est bien possible. Selon le média allemand, le poids lourd était équipé d’une caméra et d’un radar de détection des obstacles. Au moindre danger, le conducteur est ainsi averti et s’il ne réagit pas, le freinage d’urgence est déclenché comme, semble-t-il, le soir de l’attentat.

Le système aurait donc ralenti fortement l’engin empêchant le terroriste Anis Amri de faire plus de victimes. Onze personnes avaient été mortellement fauchées sur un marché de Noël situé dans une zone très fréquentée par les touristes à l’ouest de Berlin.

Pas d’acte héroïque de la part du chauffeur polonais ?

Quant à la douzième victime, le chauffeur polonais Lukasz Urban, il n’aurait pas lutté avec le terroriste au moment de sa folle embardée comme l’avaient envisagé plusieurs médias. Selon le quotidien Bild, l’autopsie a révélé que celui qui a été retrouvé mort dans la cabine de son camion n’était plus en état d’intervenir.

D’après les médecins, Lukasz Urban a été blessé par balle par Anis Amri entre 16h30 et 17h30. Ce n’est que deux heures plus tard environ que le camion a quitté son stationnement pour parcourir les dix kilomètres qui le séparaient des futures victimes.

Un laps de temps qui n’aurait pas permis au chauffeur d’agir de manière consciente. «Une prise en main du volant pendant l'attentat n'était pas possible», pouvait-on lire dans Bild. Quid des traces sur le volant à l’origine de l’hypothèse de l’acte héroïque ? Elles seraient «vraisemblablement apparues quand son corps a été projeté dessus» au moment du choc.

Deux jours après le drame, des premiers résultats d’autopsie avaient montré que le chauffeur polonais était toujours vivant au moment du premier impact dans le marché de Noël et que son corps portait des traces de lutte. De quoi faire naître l’hypothèse d’un geste salvateur dans les médias allemands. Die Welt avait même écrit «Il a lutté pour sa vie. Il a perdu ce combat.»

Le 26 décembre, une pétition a été lancée afin d’honorer à titre posthume Lukasz Urban.