«Il est évident que Henry Kissinger reste toujours l’un des hommes politiques et des experts les plus sages. Il a une profonde expérience des affaires russes et des relations russo-américaines», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, pour qualifier l’ancien secrétaire d’Etat qui pourrait devenir «médiateur» entre Moscou et Washington pour la normalisation de la situation en Ukraine et des relations entre les Etats-Unis et la Russie, selon les révélations du journal Bild qui cite des sources au sein de la future administration Trump.
Kissinger aurait conseillé à Trump de reconnaître la Crimée comme partie intégrante de la Russie
D’après une source citée par Bild, Henry Kissinger aurait prévu d'élaborer un plan de développement politique et économique de l'Ukraine selon lequel la Russie devrait garantir la sécurité de la partie orientale du pays. En contrepartie, l'Occident devrait reconnaître à titre officieux les droits de Moscou sur la Crimée.
En outre, Henry Kissinger estimerait que la réconciliation avec Moscou serait pour Washington une bonne chose pour faire face à la puissance chinoise. A son avis, «l'équilibre entre les Etats-Unis et la Russie contribuerait à renforcer la stabilité mondiale».
Par ailleurs, «selon l'analyse effectuée pour les services de renseignement européens, basée sur les données fournies par l'équipe de Trump, le nouveau président américain entendrait supprimer les sanctions anti-russes sur les conseils de Henry Kissinger», indique le journal.
Henry Kissinger, âgé de 93 ans, a occupé le poste de chef de la diplomatie américaine dans les années 1970, notamment pendant la période de la Détente. Il a plusieurs fois rencontré le président russe Vladimir Poutine.