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Crise grecque : aucun compromis à l’issue de la réunion trilatérale Hollande-Merkel-Tsipras

Pour la troisième fois en un mois, une réunion trilatérale sur la dette grecque a eu lieu entre les dirigeants français, allemand et grec. Même si Merkel et Tsipras se veulent optimistes, les négociations sur un nouveau plan d'aide restent bloquées.

Les négociateurs, comme toujours, préconisent la poursuite des négociations. «Les parties se sont accordées unanimement sur le fait que les négociations entre le gouvernement grec et les institutions européennes doivent se poursuivre avec une plus grande intensité», a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand à la suite de la rencontre. La solution doit être trouvée, répète-t-on aussi bien à Berlin qu’à Athènes. «Les dirigeants européens comprennent qu’il faut trouver une solution viable qui donne à la Grèce une possibilité de reprendre la croissance, de réunir et de rassurer la société», a indiqué le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

L'optimisme était de vigueur avant la rencontre des trois parties. La chancelière allemande Angela Merkel avait tenu encore une fois à souligner qu’une solution était possible et que le but de l’UE était de «retenir la Grèce dans la zone euro». Deux sources dans le gouvernement allemand avaient même avoué à Bloomberg que Berlin était prêt à accepter un accord-compromis qui réduirait le programme de réformes que la Grèce doit accepter pour obtenir une nouvelle tranche de crédit. Et pourtant, les propositions grecques de réduction des réformes budgétaires et sociales semblent rester inadmissibles pour les institutions européennes. Avant la rencontre, la Commission avait rejeté les nouvelles propositions d'Athènes en tant que base pour la suite des négociations, ce qui avait même mis en doute la possibilité d'une énième rencontre trilatérale jeudi. 

Pendant ce temps, l’Etat grec continue à se rapprocher dangereusement du défaut de paiements, la tranche de dette envers le FMI arrivée à échéance le 5 juin n’ayant pu être réglée que partiellement par le Gouvernement Tsipras. Si la Grèce ne règle pas tous ses impayés au FMI d’ici au 30 juin, elle devra obtenir de ses créanciers d'une extension de neuf mois du programme de redressement actuel pour pouvoir rembourser ses échéances de l'été. Sans nouveau plan d'aide, la Grèce n'aura d'autre choix que de faire défaut et de quitter la zone euro.