Le 25 décembre, le quotidien syrien Al-Watan a accusé sur son site internet «les groupes armés» d'avoir contaminé au diesel l'eau potable qui arrive à Damas depuis la région de Wadi Barada mais aussi d'Aïn al-Fijé, principale source d'eau de la capitale située à 15 kilomètres au nord-ouest de la capitale.
Pour faire face à la pénurie, il avait été prévu que l'eau courante soit distribuée le 25 décembre en alternance dans les différents quartiers de Damas et de sa banlieue, selon l'Autorité en charge de la distribution d'eau.
«L'eau est totalement coupée dans la Vieille ville de Damas depuis trois jours et nous n'avons plus d'électricité. On peut vivre sans électricité mais pas sans eau», a déploré Racha, une mère de famille de 51 ans.
Deux correspondants de l'AFP à Damas ont confirmé que l'eau était toujours coupée le 25 décembre, après avoir été rétablie durant quelques heures seulement dans leur quartier respectif.
L'autorité en charge de la distribution d'eau potable à Damas rapportait le 23 décembre sur son site internet «une attaque des terroristes contre toutes les sources d'eau potable qui approvisionnent Damas et ses environs», assurant que la municipalité utiliserait «des réserves» pour faire face à la crise, sans préciser lesquelles.
La capitale syrienne est relativement épargnée par la guerre qui ravage le pays depuis 2011 et a fait plus de 310 000 morts.
Elle est toutefois régulièrement visée par des attentats ou des obus tirés par les rebelles depuis les localités alentours.
Ces derniers mois, les forces armées syriennes ont réussi à reprendre plusieurs localités rebelles des environs de Damas à l'issue d'«accords de réconciliation», qui prévoient le départ des insurgés et de leurs partisans vers la province d'Idleb.