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Les députés russes proposent un délit spécial contre le vandalisme d’œuvres d'art

Plusieurs épisodes de vandalismes ont poussé certains parlementaires à envisager la création d'un délit spécifique, assorti d'une amende, afin de palier le phénomène. Seraient également protégés les spectacles et concerts.

Un groupe de parlementaires russes s'apprête à déposer une loi qui prévoirait des amendes pour les personnes qui vandaliseraient des œuvres d'art exposées en public ou qui perturberaient volontairement des événements culturels, comme les concerts ou les expositions.

Le réalisateur Stanislav Govorukhin, par ailleurs élu à la Douma, est l'un des principaux soutien de cette loi : il a expliqué, dans un communiqué, que les comportements agressifs à l'égard des œuvres d'art étaient en recrudescence et avaient parfois pour dramatique conséquence la destruction des œuvres elles-mêmes ou l'interruption des spectacles.

Afin de contrer cette tendance, les législateurs entendent donc imposer une amende contre ce type d'actions, pouvant varier de 400€ à 800€, ou 120 heures de travaux d'intérêt général. La récidive pourrait être sanctionnée plus durement, jusqu'à 1600€ et 200 heures de travaux d'intérêt général. Seraient également protégés les événements éducatifs et les spectacles publics.

Les auteurs du texte ont souligné le fait que le nombre de ces comportements était en augmentation, rappelant par exemple le saccage de l'exposition du photographe américain Jock Sturges par un homme ayant déversé un mélange d'urine et d'acétone sur certaines de ses œuvres, accusées de faire la promotion de la pornographie infantile. Le prévenu n'avait été poursuivi que pour «vandalisme». Selon les députés, l'instauration d'un délit spécifique devrait permettre une dissuasion plus adaptée, et donc plus efficace.