International

Le président du parlement polonais et trois ministres démissionnent à cause d’un scandale d’écoutes

Trois ministres polonais et le président du parlement ont soumis leur démission à la suite d’un scandale d’écoutes téléphoniques, a annoncé la Première ministre polonais Ewa Kopacz mercredi.

Des enregistrements secrets des conversations des membres du gouvernement ont fait l’objet de fuites cette semaine.

La Première ministre a précisé que les responsables démissionnaires occupaient les postes de ministres de la Santé, du Trésor et des Sports.

Plusieurs responsables politiques, y compris le président du parlement Radoslaw Sikorski ainsi que le conseiller en chef du Premier ministre et le chef des services de renseignement, ont aussi démissionné.

La Première ministre a aussi indiqué qu’elle limogerait le procureur général Andrzej Seremet, a rapporté Associated Press. L’enquête menée par Seremet impliquant les ministres, selon Kopacz, aurait été menée trop lentement. Elle a aussi expliqué qu’elle n’approuvait pas le rapport du procureur sur les causes des fuites de documents confidentiels relatifs à l’enquête.

Les trois ministres ont été secrètement écoutés au cours d’une série de rencontres privées dans un restaurant de Varsovie en 2013 et 2014. Une enquête judiciaire confidentielle suivait son cours, jusqu'à ce que les écoutes litigieuses fassent l’objet de fuites dans des réseaux sociaux cette semaine.

Après avoir présenté des excuses devant ses électeurs pour le contenu des enregistrements, Kopacz a dit qu’elle s’était entretenue avec les personnalités politiques mentionnées dans les enregistrements et que des mesures d’urgence étaient envisagées. Les responsables politiques concernés «ont assumé leur responsabilité devant le gouvernement en remettant leur démission, a déclaré la Première ministre.

Les cassettes divulguées révèlent des échanges de plaisanteries déplacées et de commentaires indiscrets entre politiciens polonais sur leurs collègues européens. Le ministre de l’Intérieur Jacek Cichocki a qualifié les conversations divulguées de «plus grande fuite de l’histoire», a rapporté Inside-Poland.com.

Pendant ce temps, les différentes formations politiques du pays sont en pré-campagne électorale à l’approche des élections législatives d’octobre. La «Plate-forme civique» d’Ewa Kopacz, dernièrement, a vu décliner sa côte de popularité, la Première ministre disant avoir besoin de rétablir une relation de confiance avec les électeurs.