Furieux contre une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Benyamin Netanyahou a décidé de s'en prendre aux ressources de cette organisation : d'après le journaliste au Jerusalem Post Gil Hoffman, le chef du gouvernement d'Israël a déclaré avoir ordonné le gel de plusieurs millions de fonds destinés à financer les institutions onusiennes, samedi 24 décembre.
A l'origine de cette mesure «punitive» : le vote par le Conseil de Sécurité, vendredi 23 décembre, d'un texte exhortant l'Etat hébreu à «cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est» et qualifiant les colonies israéliennes de «violation flagrante» du droit international. Les Etats-Unis, membre permanent du Conseil, se sont abstenus lors de ce vote – alors même qu'en 2011, ils avaient apposé leur véto à une résolution similaire.
A l'issue de ce vote, le bureau du Premier ministre israélien n'avait pas manqué d'exprimer son mécontentement, indiquant dans un communiqué : «Israël rejette cette résolution anti-israélienne honteuse des Nations unies et ne s'y conformera pas.»
Tel-Aviv s'emporte contre les membres du Conseil de Sécurité
Benyamin Netanyahou ne s'est pas contenté de couper les aides à l'ONU à l'issu du vote condamnant la colonisation en Cisjordanie : dans la soirée du 24 décembre, le Premier ministre a déchaîné sa colère contre les membres du Conseil de Sécurité ayant permis celui-ci – et en premier lieu les Etats-Unis. «La décision qui a été prise est biaisée et honteuse, mais nous la surmonterons [...] cela prendra du temps mais cette décision sera annulée», a déclaré le chef du gouvernement israélien selon l'agence AFP, avant d'accuser Barack Obama d'avoir réalisé un «coup anti-israélien honteux aux Nations unies».
Selon le Premier ministre israélien, l'actuel locataire de la Maison Blanche a ni plus ni moins brisé l'engagement pris par son lointain prédécesseur Jimmy Carter de ne pas «dicter les termes de la paix à Israël au Conseil de sécurité des Nations unies».
Les autorités de l'Etat hébreu ont en outre fait savoir qu'une visite prévue du Premier ministre ukrainien en Israël était annulée, en raison du vote de Kiev (actuellement membre non-permanent du Conseil de Sécurité) en faveur du fameux texte.