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«La Russie n’engagera jamais une course aux armements», dit le porte-parole du Kremlin à RT

Alors que les propos de Donald Trump sur sa volonté de renforcer les capacités nucléaires américaines provoquent des inquiétudes d’une nouvelle course aux armements, le porte-parole du Kremlin a assuré que Moscou ne s'y engagerait jamais.

«Le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie n’avait jamais été et ne sera jamais l’initiateur d’une course aux armements», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à RT en répondant à une question sur la réaction russe sur les commentaires récents du président élu américain Donald Trump. Ce dernier a écrit sur Twitter que les Etats-Unis devaient «grandement renforcer et accroître leur capacité nucléaire tant que le monde n'aura pas retrouvé la raison dans le domaine des armes nucléaires».

La Russie cherche pour sa part «de nouvelles relations constructives avec Washington pour créer une ambiance de confiance mutuelle et des mécanismes globaux pour assurer la stabilité et la sécurité», a souligné le porte-parole du Kremlin.

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Ses propos font écho à la déclaration de Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle quand il a fait remarquer que ce n’était pas la Russie qui s'était engagée dans la course aux armements. «Les conditions pour une nouvelle course aux armements ont été créés après la sortie des Etats-Unis du Traité de réduction des armes stratégiques. C’est évident», a-t-il déclaré en se référant au traité international conclu en 1972 quand l’Union Soviétique et les Etats-Unis s’étaient engagés à ne pas transférer à d’autres Etats ou de déployer hors de leur territoire des systèmes antimissiles balistiques. L’administration de George W.Bush a décidé de quitter ce traité en 2002.

Donald Trump n'exclut pas une course aux armements

En attendant, Donald Trump a déclaré le 23 décembre sur les ondes de la chaîne américaine MSNBC qu’il ne serait pas contre une nouvelle course aux armements. «S'il le faut, nous aurons une course aux armements. Nous les surpasserons et durerons plus longtemps», s’est-il exclamé.

Reste que plus tard dans la journée, le porte-parole de Donald Trump, Sean Spicer, a confié à la chaîne de télévision CNN que le président élu ne voulait que faire part d’un message de force à des pays tels que la Russie et la Chine et n’avait pas annoncé son intention réelle de renforcer l’arsenal nucléaire américain. «Il entend faire ce qu’il faut faire pour protéger son pays si un autre pays ou d’autres pays veulent menacer notre sécurité ou souveraineté», a-t-il expliqué.

Et Donald Trump a lui-même essayé d’apaiser les tensions provoquées par ses propos en disant le même jour qu’il avait reçu «une très belle lettre» de Vladimir Poutine, dans laquelle le président russe appelait à l'amélioration des relations entre les deux pays.

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