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Anis Amri : un ministre de Hambourg a bloqué l'avis de recherche pour éviter la stigmatisation

L'affaire pourrait obliger Tiff Steffen à démissionner. A la tête du ministère de la Justice de la ville-Etat de Hambourg, il s'est opposé à la diffusion sur les réseaux sociaux des portrait de l'homme le plus recherché en Europe. Par idéologie.

A Hambourg, la police n'a pas pu utiliser les réseaux sociaux pour diffuser l'image d'Anis Amri, devenu suspect numéro un après la découverte de son porte-feuille. L'embargo imposé par le responsable politique a duré plus de 12 heures, autant de temps perdu pour mettre la main sur le tueur du marché de Noël de Breitscheidplatz, à Berlin.

Selon le quotidien allemand Die Welt, la raison en est que l'homme politique, membre du parti des Verts de Hambourg, craignait les «discours de haine» et la stigmatisation des musulmans.

Le 21 décembre 2016, la police fédérale allemande décidait de diffuser le plus largement possible, y compris sur les réseaux sociaux, l'avis de recherche allant jusqu'à promettre une récompense de 100 000 euros «pour toute information menant à la capture du suspect».

En cavale, Anis Amri est passé par Chambéry, en Savoie, puis par Milan, avant d'être finalement été abattu par la police italienne dans la petite ville de Sesto pendant un contrôle d'identité. Anis Amri a tenté d'utiliser une arme qu'il cachait dans un sac à dos.

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