Dans un communiqué, Lise Grande, coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU en Irak, a condamné dans les termes les plus forts des tirs d'obus de mortier qui ont tué quatre travailleurs humanitaires et sept civils. Elle n'a pas précisé la nationalité des humanitaires décédés, ni à quelles organisations ils appartenaient.
Quarante personnes ont également été blessées par ces tirs, selon elle.
Les victimes civiles faisaient la queue pour recevoir de l'aide d'urgence lorsque les tirs les ont atteints, a ajouté Lise Grande. «Les gens qui attendent de l'aide sont déjà, en soi, vulnérables et ont besoin d'aide. Ils devraient être protégés et non pris pour cible», s'est-elle emportée.
Les forces armées irakiennes, épaulées par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont lancé le 17 octobre une vaste offensive pour reprendre à Daesh Mossoul, la deuxième ville d'Irak et fief des djihadistes qui l'occupent depuis juin 2014.
L'armée a réussi à prendre le contrôle de quartiers de l'est de la ville mais Daesh continue d'en contrôler le reste. Le sort des civils de Mossoul est particulièrement préoccupant. Quelque 100 000 d'entre eux ont été déplacés depuis le début de l'opération.
Le 21 décembre, l'ONG Human Rights Watch a assuré, témoignages à l'appui, que les membres de Daesh abattaient «délibérément» les civils qui refusent de leur servir de «boucliers humains» dans leur fuite.