17 personnes sont mortes dans la ville de Lisala, au nord ouest de la République démocratique du Congo, à près de 1000km de la capitale Kinshasa.
D'après le gouverneur de la province de Mongala, Bienvenu Esimba, ces affrontements ont été provoqués par l'attaque d'adeptes d'une secte millénariste armés d'AK-47 dont le gourou, Wami-Nene, s'est proclamé président de la RDC depuis le 20 décembre, date de la fin du mandat du chef de l'Etat congolais Joseph Kabila.
«Le bilan des affrontements est de 14 miliciens de la secte politico-religieuse et 3 policiers tués», a déclaré à l'AFP Bienvenu Esimba, joint par téléphone de Kinshasa.
Il ajoute que les miliciens ont brûlé 47 maisons et attaqué un marché avant de prendre d'assaut les locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), devenue selon eux «inutile».
Les violences, qui ont commencé avant 9h (8h GMT) se sont achevées à la mi-journée, a précisé le gouverneur.
«Les policiers n'ont pu l'avoir [le gourou] parce qu'il semblait invulnérable. Il a fallu l'intervention des militaires pour le neutraliser», a déclaré l'élu, ajoutant que les forces de sécurité avaient «agi en situation de légitime défense».
La situation était revenue au calme le 22 décembre au matin, a-t-il ajouté.