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La FIFA suspend la procédure de désignation du site de la Coupe du Monde 2026

Jérome Valcke, secrétaire général de la FIFA, a remis à plus tard la procédure de désignation du pays organisateur de la Coupe du Monde 2026 au vu des scandales de corruption qui perturbent le fonctionnement de l’organisation sportive.

«Au vu de la situation, je pense qu’il n’y a pas lieu de commencer la procédure de désignation maintenant. Elle sera reportée», a dit le secrétaire général de la FIFA Jerome Valcke lors d’une conférence de presse dans la ville de Samara au sud de la Russie.

Les principaux candidats à l’attribution du mondial 2026 sont les Etats-Unis, le Mexique, le Canada et plusieurs pays européens. Valcke a dit que le processus était suspendu mais ne recommencerait pas à zéro.

Le pays-organisateur sera élu par les 209 membres de la FIFA en mai 2017 à la réunion de Kouala Lumpur, Malaysie. Les détails du nouvel agenda et des nouveaux règlements de procédure seront bientôt envoyés aux Etats-membres, a précisé Valcke.

Samara est l’une des villes d’accueil de la Coupe du Monde 2018 en Russie. Valcke y était en visite pour observer le déroulement des préparatifs de la compétition dans le pays.

La FIFA a été éclaboussée par un scandale de corruption qui a touché plusieurs fonctionnaires de l’organisation. Valcke lui-même est dans le viseur des enquêteurs américains. 

Plus tôt, le BBC a publié des documents que le FBI détient en qualité de pièces à convictions contre Jack Warner, ex-vice-président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2010 en Afrique du sud, qu’il soupçonne d’avoir versé une commission neuf millions d’euros à des officiels de la FIFA. Warner fait partie des  14 personnes interpelées dans le cadre de l’affaire à Zurich en mai. Les enquêteurs américains avancent que que la somme a été payée comme pot-de-vin par l’Afrique du Sud pour promouvoir sa candidature à l’accueil de la Coupe du Monde 2010.

En savoir plus : FIFA, Jack Warner soupçonné d'avoir détourné de l'argent destiné à Haïti

Valcke, qui a signé les justificatifs du virement dévoilé par la chaîne britannique, a déclaré qu’il n’y avait là rien qui l’oblige à se justifier.

«Si vous pensez que je suis le suivant après Blatter, je dirai qu’il n’y a rien à me reprocher», a-t-il fait savoir. «Ne nous accusez pas du fait que le transfert s’est produit. Oui, ma signature y était. La question est : pourquoi personne ne s’est posé la question avant ? Pourquoi la FIFA doit répondre à des accusations de détournement? Ce n’était pas l’argent de la FIFA».

Blatter a été réélu président de la FIFA le 29 mai en plein milieu du scandale, il a cependant donné sa démission quelques jours plus tard. Il restera président jusqu’au prochain congrès extraordinaire de la FIFA prévu pour début 2016.