Dans un communiqué du sous-secrétaire d'Etat à la Défense Brian McKeon datant du 1er décembre, il apparaît que les trois premières priorités de l'équipe de transition du président élu sont la défaite de l'Etat islamique dans les territoires du Moyen-Orient où l'organisation se trouve, l'élaboration d'une nouvelle stratégie cybernétique et l'élimination des dépenses jugées inutiles.
D'après ce communiqué, la liste a été transmise à Brian McKeon par Mira Ricardel, un des dirigeants de l'équipe de transition du Pentagone de Donald Trump. Il est à noter que la question de la Russie est absente de cette liste de priorités. Pourtant, la direction actuelle du Pentagone a étiqueté Moscou comme l'ennemi numéro un et la menace principale qui pèserait sur les Etats-Unis dans le monde.
En juillet 2015, devant le Comité sénatorial des affaires étrangères, le chef d'Etat-major des armées, le Général Joseph Dunford, avait déjà affirmé que la Russie «pourrait constituer une menace existentielle» pour les Etats-Unis, plus que la Chine, la Corée du Nord ou même l'Etat islamique.
«Le bureau chargé de la politique étrangère des Etats-Unis, incluant nombre d'employés du Pentagone, du Département d'Etat et de la CIA, demeure profondément sceptique vis-à-vis de Moscou», lit-on dans le magazine Foreign Policy, qui cite les propos de Dunford, ainsi que du sous-secrétaire américain à la Défense chargé de la question de la Russie, de l'Ukraine et de l'Eurasie Evelyn Farkas, connu pour son hostilité envers Moscou.
Foreign Policy a également évoqué des propos du lieutenant-général Ben Hodges, commandant des forces de l'armée américaine en Europe et qui a déclaré que le Pentagone et l'OTAN avaient «mis en place des exercices de combat spécifiques à un éventuel affrontement avec les forces russes» et que des troupes américaines, britanniques et canadiennes formaient des forces ukrainiennes qui affronteraient «au quotidien» des séparatistes pro-russes en Ukraine «lourdement équipés et sérieusement formés par Moscou».
Si l'équipe de transition de Donald Trump n'a pas nié l'authenticité du communiqué, elle précise que la liste des priorités était plus longue que ce qu'affirment les médias.
«Certains médias spéculent sur cette liste en affirmant que les questions qui y sont présentes forment l'intégralité des priorités du président élu, ce qui est complètement faux», a ainsi expliqué un fonctionnaire de l'équipe de transition de Donald Trump sous couvert d'anonymat.