International

Défense russe : Moscou, Ankara et Téhéran prêts à être garants de la résolution de la crise syrienne

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé la préparation d'un texte sur les grandes étapes à mettre en œuvre afin de résoudre la crise syrienne, programme pour lequel la Russie, la Turquie et l’Iran seraient prêts à se porter garants.

«Aujourd'hui, des experts travaillent sur le texte de la déclaration de Moscou sur les étapes immédiates [nécessaires] pour résoudre la crise syrienne. C'est un document minutieux, extrêmement nécessaire», a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d'une réunion avec son homologue iranien Hossein Dehghan à Moscou.

Déclarant que la Russie, la Turquie et l'Iran étaient prêts à se porter garants de la résolution du conflit en Syrie, le ministre russe a ajouté que toutes les précédentes «tentatives entreprises par les Etats-Unis ou leurs partenaires pour se mettre d'accord sur des efforts conjoints [avaient] été vouées à l'échec». Il a ensuite ajouté : «Aucune d'elles n'a exercé une réelle influence sur la situation sur le terrain.»

L'approbation de la déclaration au niveau des ministres de la Défense et des Affaires étrangères montrent la volonté d'«agir comme garants et [de] résoudre conjointement les questions urgentes de la crise syrienne», selon Sergueï Choïgou.

Le ministre russe de la Défense s'est également entretenu avec son homologue turc Fikri Isık, qui a fait l'éloge de l'opération de libération d'Alep-Est en déclarant : «Nous observons à présent une opération, couronnée de succès, qui vise à libérer Alep-Est des combattants, à évacuer les familles de l'opposition d'Alep.»

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, qui se trouve actuellement à Moscou pour discuter avec ses homologues russe et iranien, respectivement Sergueï Lavrov et Mohammad Javad Zarif, a estimé que la coopération entre les trois pays avait prouvé son efficacité à Alep-Est. Il a ensuite appelé à étendre la coopération à d'autres parties de la Syrie.

«La solution politique est la meilleure solution, c'est ce que nous croyons», a déclaré Mevlüt Cavusoglu, ajoutant que le cessez-le-feu, dont il a précisé qu'il ne concernait ni Daesh, ni le Front Fatah al-Cham (anciennement Front Al-Nosra), devrait être implémenté dans toutes les parties de la Syrie.