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Nouvelles manifestations contre le gouvernement de droite en Pologne (VIDEO)

Plusieurs milliers de personnes se sont réunies devant le palais présidentiel à Varsovie pour défendre la liberté des médias menacée, selon eux, par la droite populiste au pouvoir et dénoncer des fraudes présumées lors de votes au parlement.

«Honte», «Stop à la dévastation de la Pologne», «Liberté, égalité, démocratie», scandaient le 17 décembre les manifestants à Varsovie, agitant des drapeaux nationaux rouge et blanc, des drapeaux européens, au son de cornes de brume, lors d'une marche vers le parlement.

Celui-ci avait été protégé par un vaste dispositif de police, l'entrée étant également interdite aux journalistes.

«Je ne veux pas voir la Pologne mise sens dessus-dessous» par le parti Droit et Justice (PiS, au pouvoir), a déclaré à l'AFP Malgorzata Kramarz, une femme d'une soixantaine d'années, au milieu de la foule de manifestants.

Ces rassemblements faisaient suite à des incidents inédits la nuit précédente, quand des centaines de personnes avaient bloqué pendant plusieurs heures les sorties du Parlement à Varsovie, et empêché les députés de la majorité, la Première ministre Beata Szydlo et le chef du parti conservateur au pouvoir Jaroslaw Kaczynski, de quitter le bâtiment.

Répondant à l'appel du mouvement de défense de la démocratie KOD et de plusieurs partis d'opposition, les manifestants déclaraient protester contre un nouveau règlement limitant l'accès des médias aux députés, contre toute une série de réformes très controversées menées par les conservateurs populistes au pouvoir, et aussi contre l'adoption du budget de l'Etat pour 2017 dans des conditions que l'opposition a jugées illégales.

Le cortège de voitures transportant de hauts responsables avait forcé le passage au milieu des manifestants et, sous protection des policiers, quitté le Parlement tard dans la nuit. 

Les leaders des principaux partis d'opposition ont annoncé le 17 décembre qu'ils allaient saisir la justice au sujet des votes de la veille. Quelques dizaines de députés d'opposition, libéraux et centristes, occupaient toujours l'hémicycle, affirmant vouloir y rester jusqu'au 20 décembre pour reprendre ensuite les votes des textes du budget et d'une loi réduisant les retraites des anciens agents de la police politique.