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La Russie veut maintenir son arsenal nucléaire à niveau face à l'accroissement des menaces

Qu'il s'agisse des démonstrations de force à ses frontières, du développement du programme nucléaire de la Corée du Nord ou de l'expansion du djihadisme, la Russie tient à «maintenir un équilibre pacifique» tout en garantissant sa sécurité.

«Nous continuerons à développer nos forces armées en 2017, en accordant une attention particulière au maintien de nos forces nucléaires stratégiques à un niveau suffisant pour contrer une agression contre la Russie et ses alliés», a annoncé le vice-ministre de la Défense russe, Valeri Guerassimov, tout en précisant que cette stratégie «s'inscrirait dans le respect du traité de réduction des armes stratégiques START». 

La Russie souhaite également consolider les capacités de son système de défense aérien et protéger ses intérêts nationaux dans l'Arctique, a-t-il précisé, toujours dans le but de «pouvoir minimiser de façon adéquate les risques et les menaces» que constituent «la présence sans cesse accrue des forces de l'OTAN aux frontières russes». 

Au-delà de la multiplication des exercices militaires de l'OTAN en Europe de l'Est, la Russie tient à prévenir les risques que constituent «le développement du programme nucléaire nord-coréen», l'augmentation récente de l'activité terroriste en Afghanistan et l'instabilité croissante au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notamment en Syrie, en Libye, en Irak et au Yémen. Soulignant que l'Etat islamique constituait une «menace centrale» à la stabilité du monde, le général Guerrasimov a rappelé l'ambition de l'organisation terroriste d'établir un «califat mondial».

Il a également insisté sur l'importance du développement des partenariats stratégiques internationaux pour «maintenir un équilibre pacifique». «Il est indispensable que la communauté internationale combine ses efforts sous le rôle leader de l'ONU afin de contrer ces menaces», a-t-il souligné en guise de conclusion.