«Alors je porterai des vêtements de deuil !», a répondu mardi 13 décembre au soir le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, interrogé sur ce qu'il ferait si Marine Le Pen devenait présidente de la France en 2017, dans une interview à la chaîne de télévision publique allemande ZDF enregistrée à Bruxelles.
Au cours de cet entretien réalisé en allemand, le chef de l'exécutif européen s'en est pris également aux mouvements populistes, en plein essor en Europe, qu'il fustige régulièrement. «Les populistes lancent des slogans et nous, nous devons produire des solutions», s'est défendu celui qui s'est à plusieurs reprises prononcé contre la tenue de référendums dans l'Union européenne pour éviter la montée des «populismes».
Jean-Claude Juncker, habitué des sorties fracassantes et autres mots d'esprit plus ou moins subtils, n'en est pas à sa première sortie contre des personnalités politiques, et s'est de nombreuses fois illustré en commentant la vie politique nationale des Etats membres de l'Union européenne.