Le journal américain The New York Times a affirmé le 13 décembre avoir découvert l'origine de l'Emailgate et révélé comment des hackers auraient mis la main sur la messagerie informatique de John Podesta.
Selon le quotidien new-yorkais, John Podesta, directeur de la campagne présidentielle de la candidate démocrate Hillary Clinton, a reçu le 19 mars 2016 un email semblant provenir de Google lui annonçant que quelqu’un avait essayé de pirater son compte Gmail.
Le courriel lui demandant de changer son mot de passe, un des assistants de John Podesta, qui suspectait une tentative de phishing (hameçonnage), a alors demandé l'avis d'un autre assistant.
Ce dernier, prénommé Charles Delavan, lui a répondu par mail qu'il s'agissait d'un «courriel légitime» et que John Podesta devait «changer son mot de passe immédiatement».
Las. Charles Delavan savait très bien qu'il s'agissait d'une tentative d'hameçonnage. Au lieu d'écrire «courriel illégitime», l'assistant a tout simplement commis... une faute de frappe. Une erreur qui a livré aux hackeurs l’intégralité de la messagerie (60 000 mails) de John Podesta.
Charles Delavan a affirmé au New York Times que le Comité national démocrate avait reçu des douzaines de mails similaires essayant d'accéder aux messageries. L'hameçonnage est une technique utilisée par les hackeurs pour se faire passer pour un tiers, pénétrer dans le système informatique de la cible et s'emparer de ses données.
En octobre 2016, WikiLeaks a publié des dizaines de milliers d'emails provenant de la boîte mail de John Podesta, ce qui a perturbé le déroulement de la campagne électorale américaine en révélant plusieurs scandales liée à Hillary Clinton, la candidate démocrate.