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Washington veut aider les femmes qui ont été violées par des combattants de Daesh à avorter

Des lois vieilles de 40 ans empêchent les femmes qui ont été violées, notamment par Daesh, de pouvoir recourir à des avortements subventionnés par les Etats-Unis. Les responsables religieux appellent le président Obama à changer la législation.

C’est l’amendement Helms, adopté il y a 42 ans, qui interdit d’utiliser l’argent de l’aide extérieure américaine pour financer l’avortement «en tant que méthode de planning familial, pour inciter ou pour contraindre toute personne à avorter».

Mais, un groupe de défenseurs réputés des droits de l’homme et de responsables religieux rassemblés par le Centre pour la santé et l’égalité des sexes (CHANGE) affirme que les femmes violées par les terroristes ne demandent pas d’interrompre leurs grossesses «pour des raisons de planning familial», rapporte le Washington Post.

CHANGE et le groupe des leaders ont appelé le président Obama à signer un ordre exécutif rendant légale l’aide du gouvernement pour les avortements à l’étranger dans les cas de viol ou d’inceste.

Les activistes citent de nombreux exemples de violences sexuelles envers les femmes commises par les terroristes, dont l’enlèvement de plus d’une centaine de jeunes filles nigérianes par Boko Haram l’année dernière qui auraient, en majorité, été violées.

«Nous notre nation nous confère le pouvoir de faire quelque chose pour sauver ces filles et leur fournir l’aide médicale dont elles ont besoin, les soins de santé dont elles ont besoin, également en ce qui concerne la procréation», a estimé devant les journalistes le président de la Conférence des rabbins américains Denise Eger.

Cependant, nombreux sont ceux qui estiment que tout changement dans cet amendement doit être débattu dans le Congrès, étant donnée la nature controversée de l’avortement. «Il ne faut pas voir dans l’avortement la réponse au problème des viols», a tempéré Eric Scheidler, le directeur du groupe d’activistes Pro-Life Action League.