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La Maison Blanche s’attaque Donald Trump à cause de «ses liens» avec la Russie et… RT !

Le porte-parole de la Maison Blanche a accusé le président élu et les hautes responsables de son équipe d’avoir des liens «lucratifs» avec la Russie, soulignant que son conseiller à la sécurité nationale était un «contributeur rémunéré» de RT.

«C’est le président élu qui a refusé de révéler ses relations financières avec la Russie», a commencé le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest lors du briefing du 12 décembre.

«C’est le président élu qui a embauché au poste de chef de campagne électorale un homme avec d'importants et lucratifs liens financiers avec la Russie. C’est le président élu qui a nommé au poste de conseiller pour la sécurité nationale un homme qui a été une contributeur rémunéré de RT, la chaîne de propagande russe», s'est-il révolté.

En outre, le porte-parole a affirmé que Donald Trump aurait bénéficié d'«attaques numériques» dirigées contre sa principale rivale, Hillary Clinton. D’après Josh Earnest, lors de la campagne présidentielle, Donald Trump «ne l’a pas même caché».

Si le porte-parole de la Maison Blanche n’a pas cité de noms, ceux qu'il pointe du doigt sont aisément identifiables. Le chef de campagne électorale «qui a des liens avec la Russie» est Paul Manafort, qui a travaillé une fois avec l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch. En août dernier, le gouvernement de Petro Porochenko l'a accusé d’avoir volé 12,7 millions de dollars dans le pays sur une période s'étalant de 2007 à 2012.

La deuxième personne à se trouver dans le viseur de Josh Earnest est l’ancien lieutenant général Michael Flynn, qui a été le chef de l’Agence du renseignement de la défense (DIA) et se voit désormais invité au poste de conseiller à la sécurité nationale au sein de l’administration Trump. «Le général Flynn n’a jamais été payé pour sa participation à mon émission», a expliqué le présentateur de RT Ed Schultz, contredisant les propos de Josh Earnest. «Je pense que la Maison Blanche a choisi, encore une fois, une voie regrettable», a-t-il poursuivi, rappelant que l’ancien conseiller de Barack Obama, Van Jones, était un «contributeur rémunéré» de CNN.

Ces derniers mois, l’administration d’Obama n'a cessé de dénoncer les relations dites «amicales» entre Moscou et Donald Trump, mais sans fournir la moindre preuve. Des accusations que la Russie avait qualifiées d'«absurdités». Le 9 décembre, le Washington Post a publié les conclusions de la CIA, selon lesquelles des hackers russes soutenus par le Kremlin auraient ciblé les boîtes mails des fonctionnaires du parti démocrate dans le but de faire gagner Donald Trump. «[Ce sont ] les mêmes personnes [qui] affirmaient que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive en Irak», a fait remarquer ce dernier face à ces rumeurs.

«Ce sont les citoyens américains qui ont aidé Donald Trump à gagner les élections présidentielles en soutenant sa candidature lors des élections du 8 novembre 2016», a de son côté remarqué le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.