«L'ONU doit se préparer à changer», a déclaré Antonio Guterres, futur secrétaire général des Nations unies, le 12 décembre, lors de sa prestation de serment devant l'Assemblée générale de l'organisation.
Face aux multiples conflits comme la guerre en Syrie, «il nous faut davantage de médiation, d'arbitrage et de diplomatie préventive», a-t-il affirmé devant l'Assemblée. «Il est temps pour l'ONU de reconnaître ses insuffisances et de réformer la manière dont elle fonctionne», a ajouté le Portugais en recommandant des réformes dans trois domaines : maintien de la paix, aide au développement durable et gestion.
Celui qui deviendra officiellement secrétaire général des Nations unies le 1er janvier 2017 a également souhaité une «meilleure coordination» entre les nombreuses instances de l'ONU chargées de la lutte contre le terrorisme.
Constatant que les Casques bleus étaient désormais souvent chargés «de maintenir une paix qui n'existe pas», l'ancien Premier ministre socialiste portugais a également recommandé «une réforme globale de la stratégie et des opérations de l'ONU» en faveur de la paix et de la sécurité.
Antonio Guterres a par ailleurs indiqué que l'ONU allait devoir devenir plus «agile et efficace». Il a notamment déploré qu'il «faille neuf mois pour déployer quelqu'un sur le terrain». Le futur patron de l'ONU a annoncé que l'organisation internationale devait compter «davantage sur les personnes et moins sur la bureaucratie».
Le Portugais a également souligné la nécessité de «mieux communiquer» sur le travail de l'ONU, ainsi que celle d'accroître la place des femmes et de promouvoir les jeunes au sein de l'institution.
Agé de 67 ans, Antonio Guterres a par ailleurs été Premier ministre du Portugal de 1995 à 2002 et Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés de 2005 à 2015.