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Turquie : deux attentats à la bombe à Istanbul, au moins 38 morts, plus de 166 blessés (IMAGES)

Au moins 38 personnes ont été tuées dans deux explosions survenues à Istanbul, dont au moins une avait pour cible des policiers. L'attaque a été revendiquée par un groupe radical kurde.

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a revendiqué le double attentat qui a frappé la Turquie, a indiqué l'agence de presse Firat, elle-même proche des séparatistes kurdes.

Le bilan des attaques s'élève pour l'heure à 38 morts et 166 blessés, selon les chiffres communiqués par le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu le 11 décembre.

Il avait dit plus tôt qu'une vingtaine de personnes avaient été blessées et qu'il n'y avait aucune information immédiate sur les décès. Peu de temps après, il a précisé qu'en tout, deux attaques avaient été perpétrées, dont une étant le fait d'un kamikaze. Devant la presse, le ministre a qualifié l'attaque de «complot cruel».

Après la première explosion, survenue aux abords du stade Besiktas à Istanbul, rapidement, des images d’épais nuages de fumée ​​grise montant dans le ciel ont été diffusées sur internet. Selon certaines sources locales, dont le média turc NTV 38 personnes auraient alors été blessées, mais ces informations n'ont pas été confirmées. 

Selon Suleyman Soylu, la deuxième explosion, survenue quelque 45 secondes plus tard dans le parc voisin de Maçka, aurait vraisemblablement été perpétrée par un kamikaze.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, cité par l'agence Reuters, a déclaré que l'attaque dirigée contre, à la fois la police et les civils «visait à faire un maximum de victimes» : «une attaque terroriste a été menée à l'encontre de nos forces de sécurité ainsi que de nos citoyens. Il va sans dire que les explosions survenues après le match de football opposant les équipes de Besiktas et Bursaspor visaient à causer un maximum de pertes humaines», a déclaré le dirigent turc. 

La chaîne Al Jazeera a rapporté de son côté au moins 30 victimes, tandis la chaîne turque NTV a fait état d'au moins 70 blessés qui auraient été acheminés dans les hôpitaux les plus proches. 

Selon certains témoignages, il y a eu en effet deux explosions au total, suivies par des coups de feu non loin de la place Taksim à Istanbul. L'arène de Besiktas est située dans cette partie de la ville.

De nombreux policiers turcs ont été gravement blessés dans la première explosion, selon un journaliste de Reuters. Selon le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu, 29 personnes, dont 27 policiers, ont été tuées et 166 blessées dans cette attaque.

La police a bloqué les rues autour du stade de l'Arena Besiktas Vodafone, a déclaré Reuters citant un témoin sur place.

Le ministre turc des Transports, Ahmet Arslan, a qualifié l'explosion survenue aux abords du stade d'«acte terroriste». Il a exprimé ses condoléances aux familles des victimes sur Twitter. 

Un match opposait justement le 10 décembre l'équipe de Besiktas à celle de Bursaspor. L'explosion a eu lieu vers 22h30, heure locale, plus d'une heure après la fin du match et après que les fans se soient dispersés. 

Aucun des fans de l’équipe de Bursaspor n'a été blessé dans l'incident, selon un communiqué du club diffusé sur Twitter, affirmant avoir vérifié ces informations auprès des groupes de suporters présents à la rencontre.

Selon le journaliste Alaattin Kilic présent sur place et interrogé par RT, les forces de police sont immédiatement intervenues avec des canons à eau pour éteindre les incendies causés par l'explosion. Des unités de sauvetage continuent d'opérer sur les lieux, souligne la source. 

Deux précédents attentats contre des cars de la police ont fait des dizaines de morts cette année à Ankara.

Quatre touristes ont été tués et 36 personnes blessées près de la place Taksim, sur la célèbre avenue Istiklal, dans un attentat-suicide en mars 2016. Ce dernier avait été revendiqué par l'Etat islamique. 

Les autorités ont également affirmé que Daesh se trouvait derrière un attentat qui avait fait 47 morts en juin 2016 à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.