Un tribunal néerlandais a condamné le 9 décembre l'homme politique Geert Wilders pour discrimination. Il a néanmoins été relaxé d'incitation à la haine contre les Marocains. Aucune sanction n'a été prononcée contre lui.
Geert Wilders, qui n'était pas présent à l'audience, va faire appel de sa condamnation pour discrimination, a fait savoir son avocat aussitôt le jugement connu. Le leader du PVV a par ailleurs répondu à sa condamnation dans une vidéo. Geert Wilders y a affirmé qu'il s'agissait d'un «procès politique», mené par un parquet «marionnette» du gouvernement, en vue de le réduire au silence avant les élections législatives néerlandaises du 15 mars 2017.
Le 23 novembre, Geert Wilders avait déjà plaidé devant les juges que ses propos n'étaient pas un appel au génocide, mais une référence à la plate-forme officielle du PVV. Geert Wilders avait par ailleurs affirmé avoir toujours été hostile à la violence.
La veille de l'ouverture de son procès, Geert Wilders avait également réagi dans une lettre : «Je n’ai rien dit de mal, des millions de Néerlandais – 43 % de la population – veulent moins de Marocains». Il écrivait encore : «Pas parce qu’ils détestent les Marocains ou veulent qu’ils quittent tous le pays, mais parce qu’ils en ont assez de la terreur que font régner tellement de Marocains».
Lors d'un rassemblement en mars 2014 à la Haye, Geert Wilders avait posé une question à ses militants : «Vous voulez plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ?» Face à la foule qui scandait : «Moins ! Moins ! Moins !», il avait répondu : «Nous allons nous en charger».
Parmi les mesures mises en avant par le PVV figurent l'interdiction de l'immigration, l'expulsion des criminels marocains binationaux et la mise en place d'une politique de «rapatriement librement consenti».
Selon certains sondages, l'élection législative de mars 2017 pourrait voir le PVV obtenir davantage de députés que le parti du Premier ministre Mark Rutte.