Après le décompte de 99% des bulletins de vote, il est clair que le Parti pour la justice et le développement (AKP) actuellement au pouvoir ne recueille que 41% des suffrages. «L’opinion de notre pays est ce qui est de plus important», a déclaré le président Tayyip Erdoğan après avoir constaté le recul de neuf points de son parti. L’AKP ne pourra donc plus gouverner seul et ses représentants vont devoir s’atteler à la création d’une coalition.
L’homme fort d’Ankara a ensuite appelé tous les partis politiques à travailler ensemble en vue de préserver la stabilité dans le pays.
Les résultats officiels seront présentés d’ici 10 à 12 jours seulement, mais il ne fait aucun doute que le Parti démocratique du peuple, lié aux indépendantistes kurdes, a bel et bien franchi le seuil électoral de 10% nécessaire pour pouvoir être représenté au parlement pour la première fois. A l’heure actuel, il est crédité de près de 13% des voix.
Faute de majorité absolue, l’AKP ne sera plus en mesure d’apporter à la constitution des changements qui permettraient de transférer davantage de pouvoirs exécutifs au président Recep Tayyip Erdoğan, qui est le fondateur et l’ancien leader de l’AKP. Avant d’entamer son mandat présidentiel en 2014, il a occupé le poste de Premier ministre durant trois législatures.