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Scandale en Corée du Sud : la présidente destituée par les députés

Les députés sud-coréens ont adopté vendredi 9 décembre une motion de destitution contre la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, la privant de ses pouvoirs exécutifs à cause d'un vaste scandale de corruption.

La motion de destitution contre le chef d'Etat sud-coréen Park Geun-Hye a été adoptée par l'Assemblée nationale par 234 voix contre 56, soit largement la majorité des deux tiers des 300 votes nécessaires.

L'adoption par l'Assemblée nationale de cette motion de destitution transfère l'autorité de la présidente au Premier ministre. Park Geun-Hye conserve son titre de présidente, le temps que la Cour constitutionnelle valide ou non cette décision, ce qui pourrait prendre jusqu'à six mois.

«Que vous soyez pour ou contre, face à cette situation grave, tous les députés ainsi que le peuple sud-coréen doivent se sentir misérables, le cœur lourd. J'espère qu'une telle tragédie ne se répétera jamais dans notre histoire constitutionnelle», a déclaré le président de l'Assemblée, Chung Se-Kyun.

Devant l’Assemblée, des centaines de manifestants s'étaient rassemblés en hurlant à l'intention des députés : «Destituez Park !»

Ces dernières semaines, des manifestations monstre avaient vu des millions de personnes descendre dans la rue pour exiger le départ de la présidente.

Le scandale qui fascine le pays est centré sur Choi Soo-Sil, amie proche de la présidente. Arrêtée début novembre, cette confidente de l'ombre attend son procès pour extorsion et abus de pouvoir.

La «Raspoutine» sud-coréenne est accusée d'avoir utilisé ses relations d'amitié avec la présidente pour forcer des groupes industriels à verser environ 70 millions de dollars à des fondations douteuses, et de s'être servie de ces dernières comme tirelire personnelle. Elle est aussi soupçonnée de s'être mêlée des affaires de l'Etat.

La présidente est suspectée de complicité et pour la première fois, un chef de l'Etat en exercice a été qualifié de «suspect» par le parquet.