Alors que l'armée syrienne progresse à grande vitesse à Alep, le chef du gouvernement syrien voit dans cette victoire l'occasion d'avancer vers la fin de la guerre.
C'est en substance le propos qu'il a tenu dans un entretien avec le quotidien syrien al-Watan à paraître le 8 décembre.
Le chef de l'Etat affirme que si une victoire à Alep «ne signifie pas la fin de la guerre en Syrie», ce sera «une étape énorme vers la fin» du conflit. Alep est la deuxième ville du pays et l'ancienne capitale économique de la Syrie, avec plus d'1,6 million d'habitants avant le début du conflit.
Une ville âprement disputée depuis plus de quatre ans
Dès juillet 2012, les rebelles et les forces gouvernementales se disputent cette ville stratégique, notamment en raison de sa position géographique centrale, laquelle permet de commander les axes de circulation du pays. Après la reprise d'une dizaine de quartiers, dont celui de l'Hôpital national, que les rebelles ont transformé dès le début du conflit en quartier général. Les combattants islamistes sont aujourd'hui confinés dans la partie sud d'Alep-Est.
Après celle de Palmyre en mars 2016, la reconquête d'Alep constitue une victoire décisive contre Daesh et al-Nosra (rebaptisé Fatah al-Cham). Les terroristes seraient ainsi rejetés vers la frontière avec l'Irak d'une part, et d'autre part vers Raqqa, au nord de la Syrie, prochain objectif probable de l'armée gouvernementale syrienne. A Alep, Bachar el-Assad refuse toute idée de cessez-le-feu, au moment où les djihadistes «rebelles» sont sur le point de s'effondrer.
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