Lors d'une intervention télévisée le 6 décembre, le président iranien Hassan Rohani s'est est pris au futur président américain : «[Donald Trump] veut faire beaucoup de choses, mais aucune de ses actions ne va nous affecter [...] Est-ce que vous pensez que les Etats-Unis peuvent déchirer l'accord de Vienne [sur le nucléaire] ? Est-ce que vous pensez que notre pays va le laisser faire ?»
Pendant sa campagne électorale, le milliardaire n'a eu de cesse de dénoncer cet accord, le qualifiant de «désastre» et de «plus mauvais accord jamais négocié». Il a notamment déclaré lors d'une conférence à l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) en mai que «sa priorité numéro un» serait de l'annuler.
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Le guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, s'est fait écho des déclarations du président iranien, prévenant Washington que le renouvellement des sanctions – pour de prétendues atteintes aux droits de l'Homme et soutien au terrorisme – était une violation de l'accord et que cela «aurait des conséquences».
Le Sénat américain a en effet voté une loi début décembre pour prolonger ces sanctions qui devaient s'achever en cette fin d'année.
Les sénateurs démocrates Dianne Feinstein et Tim Kaine ont souligné que même si Barack Obama levait certaines sanctions dans le cadre de l'accord de Vienne, «une loi doit rester en vigueur pour permettre de les réinstaller immédiatement si l'Iran viole l'accord».
Le président américain n'a pas encore signé la mesure mais devrait le faire prochainement selon un responsable de la Maison Blanche.