Le 5 décembre, la Maison Blanche a annoncé avoir préparé un nouveau rapport sur l'«Autorisation d'utiliser la force militaire» justifiant sur 61 pages l’extension des opérations militaires dans des pays tiers. En octobre 2001, après les attaques terroristes du 11-Septembre, les forces militaires des Etats-Unis avaient reçu la permission de mener des opérations militaires dans des pays tiers contre Al-Qaïda, ses combattants menaçant la sécurité des Américains.
Désormais, dans le viseur se trouve le groupuscule extrémiste somalien Al-Shabab. Dès le mois de décembre 2016, Washington considère que ce dernier entretient des liens avec Al-Qaïda et se permet de mener des opérations militaires contre ses militaires. En août 2014, les liens entre Al-Qaïda et divers groupes avaient déjà servi à justifier des opérations militaires en Irak et en Syrie. Ainsi, le groupe terroriste Daesh avait été reconnu comme lié à Al-Qaïda en Irak.
En outre, selon le rapport, Barack Obama aurait confié des prérogatives nouvelles au Commandement des opérations spéciales interarmées du Pentagone (JSOC). Il l’a autorisé à fonctionner en toute autonomie en dehors des champs de bataille d’Irak, de Syrie et de Libye, où le JSOC a déjà effectué des opérations clandestines par le passé. Les Etats-Unis peuvent donc aujourd'hui déployer des soldats pratiquement partout dans le monde. Le gouvernement américain justifie ainsi le déploiement de ses forces dans au moins neuf pays supplémentaires : la Somalie, le Yémen, la Cisjordanie, le Niger, le Cameroun, la République centrafricaine et le Soudan du Sud.
«Les Etats-Unis ont déployé des forces équipées pour le combat dans la région pacifique, l'Europe, l'Afrique. […] Ces opérations et déploiements sont en conformité avec la loi sur les pouvoirs de guerre. […] Pour le moment, il est impossible de préciser la durée des opérations contre le terrorisme menaçant la sécurité des Etats-Unis», a déclaré la Maison Blanche.