France

Quand Manuel Valls fait du Nicolas Sarkozy sur la politique internationale

Lors de l'annonce de sa candidature, Manuel Valls a dit vouloir une France forte dans un contexte international dont il a donné une vision pour le moins inquiète... et étrangement semblable à celle livrée par un candidat de droite il y a un mois.

«Je suis candidat parce que je veux une France indépendante face à la Chine de Xi Jinping, à la Russie de Vladimir Poutine, à l'Amérique de Donald Trump», a annoncé Manuel Valls depuis la ville d'Evry, devant un parterre de journalistes venus assister à une déclaration attendue de longue date.

Loin de tenir un discours prônant le dialogue international, Manuel Valls a profité de sa déclaration de candidature ce lundi 5 décembre à Evry pour pointer du doigt les Etats qu'il considère être des menaces pour la France, dans une déclaration forte et très inspirée. Peut-être même trop inspirée : par le discours de l'ancien président Nicolas Sarkozy ?

Suite à l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 9 novembre dernier, Nicolas Sarkozy avait en effet déjà tenté de convaincre les Français. 

Dans un monde où il va falloir négocier avec un président russe, Vladimir Poutine, qui ne se pose pas de questions pour défendre les intérêts de son pays, avec le président chinois, Xi Jinping, qui ne se pose pas de questions pour la défense des intérêts de son pays, et maintenant avec le président Donald Trump, ma conviction c'est qu'il n'y aura pas de place pour l'impuissance, la faiblesse et le renoncement.

Seule différence entre la version de l'ancien Premier ministre et l'ancien Président : Manuel Valls a ajouté Recep Tayyip Erdogan, le président turc, à son tiercé gagnant des menaces internationales. Si cette parenté avec le discours de Nicolas Sarkozy aura sans doute de quoi irriter certains à gauche, ils pourront s'en référer à cette autre déclaration de Manuel Valls : «La gauche, c'est la controverse !»