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Amazon retire de ses rayons le magazine de propagande de Daesh défendant le viol et la torture

Des exemplaires de Dabiq, le magazine de Daesh en anglais qui a justifié le viol et le meurtre, ont été retirés de la vente par le détaillant en ligne Amazon. Quatre numéros différents ont été disponibles pendant deux semaines avant d’être retirés.

L’auteur de la publication a été identifié comme Al Hayat Media Center, qui est le bras médias de l’Etat islamique (EI). Le vendeur, lui était répertorié sur CreateSpace Independent Publishing Platform, qui est une filiale d’Amazon permettant au public de vendre et de distribuer des livres gratuitement. Mais rien ne laisse pour autant supposer qu’Amazon savait que le magazine de Daesh était en vente sur son site.

Daqib, le magazine de propagande de Daesh, était décrit sur Amazon comme une revue spécialisée sur des questions comme le djihad, publiant aussi des «reportages photo, des évènements d’actualité et des articles informatifs portant sur l’Etat islamique», a indiqué le quotidien britannique Daily Mail. Ce magazine a déjà suscité l’indignation dans le passé pour avoir cherché à justifier le meurtre et le viol des femmes et des jeunes filles réduites en esclavage. Il prodiguait aussi des conseils aux commandants sur le terrain.

L’édition de mai avait fait parler d’elle car on pouvait y lire que l’Etat islamique pourrait obtenir des armes nucléaires auprès de «pays tels que le Pakistan». «Daesh possède des milliards de dollars à la banque, alors le groupe appelle ses représentants au Pakistan à acheter un arme nucléaire auprès de marchands d’armes en lien avec des dirigeants corrompus de la région», pouvait- on lire dans cet article.

Le nom du magazine, Dabiq, qui est publié depuis 2014, est emprunté à celui d’une ville syrienne hautement symbolique. Il arrive parfois que des articles prétendument écrits par l’otage et journaliste britannique John Cantlie, retenu en otages par Daesh depuis plus de deux ans, y soient également publiés. En février, c’est par le biais de ce magazine qu’il aurait dit à sa famille de «le laisser partir» et de «continuer à vivre normalement».