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Israël bombarde Gaza et ferme les points de passage en réponse à des tirs de roquettes

La nuit dernière, des avions israéliens ont bombardé Gaza après un tir de roquette sur Ashkelon. Le Hamas a attribué cet acte à un groupe salafiste alors qu’Israël juge le Hamas responsable de tout ce qui se passe dans la bande de Gaza.

Le porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que les forces aériennes avaient frappé un certain nombre de «sites d’infrastructure de la terreur» dans la bande de Gaza, rapporte le Jerusalem Post. La mesure a été prise en réponse directe après qu’une roquette lancée depuis Gaza a explosé dans un espace ouvert au Sud de la ville israélienne d’Ashkelon. Aucune information sur le nombre des victimes et l’importance des dommages n’a été publiée.

C’est la deuxième fois en quelques jours que Gaza subit des bombardements après des tirs de roquettes non ciblés en direction d’Israël. Un scénario similaire s’était déjà déroulé jeudi. Dans les deux cas, la Brigade Omar al-Farouq, un groupe radical salafiste qui a prêté allégeance à Daesh, a revendiqué la responsabilité des attaques.

En savoir plus : Israël bombarde Gaza en réponse à deux tirs de roquette

Le Hamas, qui est le groupement palestinien majoritaire à Gaza, a accusé les salafistes de vouloir provoquer un nouveau conflit dans la région pour s’emparer du pouvoir. Les forces du Hamas avaient récemment poursuivi et tué un chef de ce groupe rival tandis que le compte Twitter supposé appartenir à la Brigades Omar a indiqué dimanche que des frappes récentes avaient été effectuées «en protestation» contre l’emprisonnement de leurs partisans djihadistes à Gaza.

Israël a, pour sa part, indiqué qu’il n’allait pas se demander qui était responsable des attaques venant des territoires contrôlés par le Hamas. «Même si les tireurs étaient un groupe djihadiste qui se rebelle contre le Hamas en nous tirant dessus, nous considérons le Hamas comme responsable de tout ce qui se passe sur le territoire de Gaza», a indiqué le ministre de la Défense Moshe Ya’alon.

Le 7 juin, le ministre a publié un ordre autorisant la fermeture des passages frontaliers entre Israël et la bande de Gaza. Les passages de Kerem Shalom et d’Erez seront ouverts pour de seules raisons humanitaires, jusqu’à ce que la situation sécuritaire change, lit-on dans cet ordre. Les autres points de passage vers Gaza ne sont pas encore opérationnels.

L’attaque dont la région d’Ashkelon a été victime s’est produite au lendemain du déploiement par l’armée israélienne d’au moins deux Dôme de fer, des systèmes mobiles de défense aérienne, dans le sud du pays.

Jeudi, plusieurs explosions ont secoué la bande de Gaza alors que des avions israéliens survolaient la zone. Des frappes ont eu lieu à l’ouest de la bande, près du quartier résidentiel de Maqousi Towers.

En novembre dernier Israël avait complétement isolé Gaza, en fermant même les point de passages de Kerem Shalom et d’Erez. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que le bouclage des frontières menace la population de la bande de Gaza qui est déjà extrêmement isolée et qui a besoin d’aide humanitaire pour reconstruire les destructions provoquées par l’opération israélienne «Bordure protectrice» sur Gaza qui a duré sept semaines en août 2014 et qui a tué environ 2 000 Palestiniens.

La flambée de violences de ces derniers jours fait suite à une période de tranquillité relative qui s’est installée au terme de l’opération «Bordure protectrice».