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Brexit : Theresa May refuse de céder unilatéralement sur les droits des Européens au Royaume-Uni

Alors que les négociations sur le Brexit n'ont pas encore officiellement commencé entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne, des tensions concernant le statut des citoyens vivant dans les zones respectives commencent à se développer.

Ces derniers jours, le sujet de préoccupation des politiques britanniques était le devenir des citoyens du Royaume-Uni résidant dans l'Union européenne, et des citoyens européens vivant dans le futur ex-membre de l'Union.

Les travaillistes, menés par Jérémy Corbyn, exigent du Premier ministre Theresa May que les droits sociaux des expatriés européens soient garantis avant même que toute réciprocité de la part de l'Union européenne envers les citoyens britanniques vivant à l'étranger ne soit mise en place. Ce que refuse le chef du gouvernement.

«Je pense que nous avons raison de vouloir rassurer les citoyens britanniques vivant dans l'Union européenne et les citoyens de l'Union européenne vivant au Royaume-Uni», a déclaré Theresa May au Parlement.

Le 29 novembre, le président du Conseil de l'Europe s'est fendu d'une lettre cinglante à l'attention des parlementaires britanniques s'étant montrés inquiets pour l'avenir de leurs conitoyens après le Brexit. Mais Donald Tusk a refusé toute négociation préalable à l'activation de l'article 50 et a affirmé que la «seule source d'anxiété et d'incertitude» était la décision d'opter pour la sortie de l'Union...

«Je pense que la réaction que nous avons vue montre que nous avons totalement raison de ne pas faire ce que le parti travailliste voulait que nous fassions, c'est à dire tout simplement céder sur les droits des citoyens [européens] ici au Royaume-Uni. Ainsi que nous l'avons vu, cela aurait eu comme résultat de laisser pour compte les citoyens britanniques en Europe», a affirmé Theresa May en référence à la missive de Donald Tusk.

Selon le calendrier établi par le gouvernement conservateur, l'article 50 du traité de fonctionnement de l'Union européenne doit être enclenché avant la fin du mois de mars, laissant à partir de ce moment deux ans au Royaume-Uni pour négocier les termes de sa sortie.

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