«Cette déclaration est devenue une nouvelle pour nous, c’est une déclaration très sérieuse qui diffère des déclarations précédentes et de notre compréhension de la situation. Les troupes russes sont les seules à s’y trouver de manière légitime, c’est quelque chose qu’il faut comprendre. Nous espérons qu’il y aura des explications sur cette déclaration», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
En même temps, il a reconnu qu’il n’était pas envisageable d’évoquer une possible aggravation des relations avec Ankara suite à la déclaration du président turc.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov évoquera donc ce sujet lors de sa visite en Turquie, a confié à l’agence de presse russe TASS le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov. «Cela sera une bonne opportunité pour éclaircir leurs sentiments et intentions», a-t-il ajouté.
Sergueï Lavrov se rendra en Turquie le 1er décembre pour rencontrer son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, et prendre part à la cinquième réunion du Groupe de planification stratégique conjoint russo-turc (JSPG), organe de coopération au niveau gouvernemental entre les deux pays.
Le 29 novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’opération turque «Bouclier de l'Euphrate» menée en Syrie depuis le 24 août 2016 avait pour but de «mettre fin au règne du tyran Assad». Plus tôt la Turquie avait affirmé que les militaires turcs luttaient contre Daesh et le PYD [Parti de l’union démocratique kurde]» en Syrie.