«De l'eugénisme moderne» : c'est en ces termes que le rappeur américain Nick Cannon a parlé du Planned Parenthood, l'un des principaux organismes de planification familiale américain, financé pour un tiers par le gouvernement – à l'adresse d'un journaliste du site d'actualité TMZ, le samedi 26 novembre. «C'est du contrôle de la population», a-t-il assuré.
La star américaine, qui anime la saison actuelle de l'émission de téléréalité phare America's Got Talent, était interrogée sur les propos controversés qu'il avait tenus mi-octobre dans l'émission de radio «The Breakfast Club». Assurant ne pas être surpris par la défaite à l'élection présidentielle d'Hillary Clinton, qui est selon lui «sournoise et malhonnête», l'artiste afro-américain de 36 ans avait déclaré : «Réfléchissez à toutes ces choses qu'ils font avec le "Planned Parenthood" et ce genre [d'organisme]. Il s'agit de s'en prendre à notre communauté [la communauté afro-américaine] – et je ne parle de "gentrification", je parle de génocide réel, et cela depuis des années.» Sous-entendu : les organismes de planning familial américain, en facilitant voire encourageant l'avortement parmi la population afro-américaine, participeraient sciemment à la réduction du nombre de ses membres.
Une théorie sulfureuse s'appuyant sur des tendances démographiques réelles : d'après un recensement dans 26 Etats américains cité par le site américain CNS.news en 2015, près de 37% des avortements de l'année 2012 concernaient des personnes afro-américaines (alors que cette communauté représente environ 12,5% de la population américaine).
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