Une «erreur regrettable», voilà comment Richard Coe, du Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM) a décrit les frappes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui ont coûté la vie à 62 soldats de l'armée régulière syrienne.
Les frappes qui ont eu lieu le 17 septembre dans la ville de Deir ez-Zor dans l'est de la Syrie résultent d'une faute «principalement due à des facteurs humains» pour le dirigeant américain. Il ajoute qu'elles auraient continué si la Russie n'avait pas expressément demandé à leurs homologues américains d'y mettre un terme.
Coe explique également que les Etats-Unis ont donnés des informations incorrectes à la Russie sur les opérations qu'ils avaient prévues à Deir ez-Zor. Si les informations avaient été correctes, les Russes auraient été en mesure de prévenir les forces syriennes poursuit-il.
Pas une «erreur» mais une «attaque délibérée» selon Damas
Les quatre frappes aériennes avaient ciblé une position stratégique de l'armée syrienne près de l'aéroport de Deir ez-Zor. Damas avait accusé les Etats-Unis de s'en prendre délibérément à ses troupes pour faire échouer le cessez-le-feu alors en négociation à Genève.
«Ce n'était pas un accident par un avion, c'était quatre avions qui ont attaqué pendant presque une heure les troupes syriennes» avait déclaré le président syrien en septembre dernier à l'AFP. Il avait expliqué par ailleurs que les les forces de l'Etat Islamique avaient attaqué «au même moment que les frappes aériennes américaines». Il s'était interrogé : «Comment se fait-il que [l'EI] ait pu regrouper ses militants et attaquer la même position une heure après ?» avant de conclure : «C'était définitivement intentionnel et pas non-intentionnel.»
Le ministre des Affaires étrangères syrienne Walid Muallem avait rappelé devant l'assemblée des Nations unies en septembre que le gouvernement syrien tenait les Etats-Unis pour responsables de cette agression, que ce n'était pas une «erreur» mais une «attaque délibérée» ajoutant que cela prouvait que les Etats-Unis et leurs alliés étaient «complices de l'Etat Islamique et des autres groupes terroristes».