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Le chef du Hezbollah promet des «millions de déplacés Israéliens» en cas d’attaque

Hassan Nasrallah, chef du mouvement chiite libanais, a réagit aux déclarations d’un responsable du renseignement israélien. Ce dernier évoquait la possibilité de frappes contre des zones civiles libanaises en cas de conflit.

«Nous n’avons pas peur de votre guerre ni de vos menaces». Une déclaration signée Hassan Nasrallah. Dans la nouvelle passe d’armes qui l’oppose à l’Etat hébreu, le chef du Hezbollah s’est montré catégorique. En cas d’attaque israélienne, la riposte provoquerait «des millions de déplacés» du côté de l’Etat juif, a-t-il déclaré dans une allocution télévisée.

Alors que plusieurs des combattants du mouvement chiite se battent en Syrie aux côtés de l’armée régulière, Nasrallah a prévenu que «si les Israëliens pensent que le Hezbollah est occupé par le conflit en Syrie, ils se trompent». Selon lui, «cela ne change en rien l’équation avec l’ennemi».

La réponse du berger à la bergère

Le mois dernier, lors d’un briefing avec des journalistes étrangers, un haut responsable du service des renseignements militaires israélien s’était exprimé. Il a mis en garde contre la menace croissante de conflits aux frontières d’Israël dans les prochaines années.

Il estime que l’Etat hébreux «aura à» cibler des zones civiles au Liban en cas de conflit avec le Hezbollah. C’est la dispersion des sites d’armements de l’organisation qui motiverait cette hypothèse. «Tout village libanais est un bastion militaire. La prochaine fois que nous mènerons une guerre avec le Hezbollah, nous aurons à attaquer chacune de ces cibles et nous espérons que la population civile ne s'y trouvera pas» a-t-il justifié.

A en croire ce responsable israélien, le Hezbollah détiendrait plus de 100 000 roquettes. Elles seraient cachées dans des zones civiles de villages libanais. Cet arsenal serait en mesure de toucher le nord du pays gouverné par Benyamin Netanyahou. Il contiendrait également des centaines de roquettes en mesure de frapper tout le territoire israélien.

A l’éventualité d’attaques sur des zones civiles libanaises, Hassan Nasrallah répond que : « Si les Israéliens menacent de déplacer 1.5 million de Libanais, alors la résistance islamique au Liban menace aussi de déplacer des millions d’Israéliens.»