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Corée du Sud : crise au sommet de l'Etat sur fond de vastes manifestations

Après plusieurs semaines de manifestations appelant à sa démission, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye s'est dite prête à renoncer au pouvoir, mais le principal parti de l'opposition rejette ses conditions.

La crise politique en Corée du sud se poursuit. Le chef de l'Etat, englué dans un scandale de corruption, a déclaré être prête à quitter le pouvoir avant la fin de son mandat prévue début 2018. «Quand les parlementaires auront déterminé les conditions d'une passation qui minimise la vacance du pouvoir et le chaos dans la conduite des affaires, je partirai», a annoncé à la télévision la présidente Park Geun-Hye, selon l'agence AFP, dans la matinée du mardi 29 novembre.

Une option qui ne convient pas au premier parti d'opposition (le Parti Démocrate) qui, selon l'agence Yonhap citée par Reuters, l'a qualifiée de manœuvre visant à échapper à une mesure d'«impeachment» par les parlementaires. La formation politique a fait savoir qu'elle comptait toujours faire en sorte qu'un impeachement soit voté à l'encontre de Park Geun-Hye.

Depuis plusieurs semaines, des centaines de milliers de manifestants descendent dans la rue pour exiger le départ de la présidente sud-coréenne, du fait de son implication supposée dans une vaste affaire de corruption. Elle est accusée d’avoir été sous l'influence d’une conseillère de l’ombre, Choi Soon-sil, qui aurait profité de son ascendant pour contraindre des groupes industriels nationaux comme Samsung à verser de larges sommes à des fondations douteuses, afin de les détourner à des fins personnelles.

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