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Trois ministres auraient demandé la démission du président sud-africain Jacob Zuma

Impliqué dans de nombreux scandales, Jacob Zuma ferait face à un mouvement de contestation de la part de trois de ses ministres. La direction de son parti serait réunie depuis samedi pour discuter de son avenir qui semble de plus en plus incertain.

Le président sud-africain Jacob Zuma ferait face à une rébellion à l'intérieur de son parti, le Congrès national africain (ANC). Selon News 24, une agence de presse locale, trois ministres de son gouvernement ont appelé à sa démission samedi 27 novembre. Une réunion sur le sujet avec le comité dirigeant du parti, soit une centaine de personnes, était toujours en cours lundi 29 novembre et les ministres en question aimeraient organiser un vote du l'organe de direction du parti pour sceller le sort du président.

Les affaires se sont accumulées ses derniers temps pour Jacob Zuma. Les ministres frondeurs lui font trois reproches majeurs. En premier lieu ils mettent en cause ses liens troubles avec une sulfureuse famille d'hommes d'affaire, les Gupta. Un rapport intitulé «La Prise de contrôle de l'Etat» publié en février dernier par la Haute Cour de Pretoria étudie les soupçons d'influence de la famille. Elle aurait proposé de forte sommes à des membres de son gouvernement pour favoriser ses intérêts et sur lesquelles, il aurait à tout le moins fermé les yeux.

Ils désavouent également sa conduite dans le scandale de Nkandla. La Cour constitutionnelle l'a condamné à rembourser une partie des 15 millions d'euros de deniers publics qu'il aurait utilisé pour faire rénover sa propriété privée. Il avait alors refusé de verser une quelconque somme, et le parti d'opposition en avait profité pour lancer une procédure de destitution. Il était cependant parvenu à conserver le soutien de son parti lors du vote au Parlement sur la question. 

Ils s'inquiètent enfin de la perte de vitesse de l'ANC lors des dernières élections locales. Les pertes sans précédents de municipalités majeures à une coalition de l'opposition en août alarment une partie des réformistes du parti.

Selon Ranjeni Munusamy un commentateur de la vie politique sud-africaine pour le site Daily Maverick, il ne fait aucun doute que Zuma «sa bat pour sa survie politique». Il ajoute qu' «il s'accroche alors qu'il est clair qu'une grande partie de l'ANC ne le veut plus comme président» et estime que «le compte à rebours pour sa sortie à commencé».  

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